L'histoire :
A l'aube des temps, par la volonté de la Terre, une puissante créature à l'aspect simiesque naît magiquement de la pierre sur le Mont des Fleurs et Fruits. Celle-ci est une montagne paradisiaque qui abrite une joyeuse colonie de singes. Singe De Pierre se montre intrépide et courageux (ou inconscient), à tel point qu'il devient le roi de la montagne en découvrant un tombeau légendaire. Au commencement, sa vie n'est qu'une fête perpétuelle, dont il en sortira toutefois à la découverte de sa propre mortalité. Doté d'une grande force, opiniâtre bien qu'inconséquent, astucieux mais sans notion aucune des artifices sociaux, il entreprend alors de dépasser sa propre condition de créature terrestre. Pour ce faire il part en quête à la recherche d'un maître pouvant lui enseigner le secret de longue vie. Accueilli dans un monastère, il y est baptisé Sun Wu Kong et prend durant son entraînement conscience de sa propre puissance. Avec son caractère, il en vient alors à défier les démons terrestres et les habitants du Ciel...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le Voyage en Occident est le pari d'une adaptation aussi fidèle que possible du mythe Chinois éponyme, connu aussi sous le nom de Légende du Roi des Singes. L'ouvrage, considéré comme l'un des quatre romans majeurs de la Chine classique est extrêmement populaire dans toute l'Asie. De très nombreux dessinateurs ont abondamment puisé dans le panthéon divin complexe et le vaste bestiaire de l'ouvrage pour leurs propres personnages et créatures. Autant de scénaristes se sont inspirés de ses multiples rebondissements pour leur propres oeuvres. Akira Toriyama (Dragon Ball) ou Kazuya Minekura (Saiyuki) font partie de ceux-là. Bien que Chinois, le dessinateur Peng Chao possède un style plutôt Japonais. Seuls les animaux se voient représentés d'une façon très réaliste, peu courante dans les mangas. Les tramages employés sont parfois un peu grossiers, mais sans nuire toutefois à la grande qualité du trait. L'histoire, fabuleuse au sens propre, pleine de tournants scénaristiques, jamais statique, emporte totalement le lecteur. Chen Weidong se permet quelques ellipses sur des passages considérés comme connus mais les notes en fin d'ouvrage permettent de combler les manques. Ce premier tome d'une série de 20, constitue déjà à lui seul une véritable réussite.