L'histoire :
One Day commence par l'histoire d'un jeune homme qui croyait tout savoir. Dès le saut du lit, il remet tout son monde en question. Il va cependant se rendre compte qu'il n'est pas lui-même tout à fait irréprochable. Et que peut-être en cette journée il est passé à côté de l'essentiel... Vient ensuite une histoire muette, sur un amour platonique que ressent un dessinateur pour sa voisine. Il l'épie sans cesse, muse qui guide son crayon et le mène à la gloire. Mais la réussite est une maigre compensation pour un coeur délaissé... L'histoire suivante est la mise en image d'une beauté qui déferle dans la ville à la rencontre de son amoureux. D'abord le monde s'arrête sur son passage, puis il explose débordant de vie. Enfin, nous avons droit à une courte histoire sur l'ascension d'un jeune guitariste. Des illustrations, des photos et des textes de l'auteur viennent clore cette BD.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La sortie d'une nouvelle BD de Benjamin est toujours de bonne augure, étant donné ce à quoi il nous a habitué. One day ne fait pas exception, nous avons encore une fois droit à un travail saisissant – au moins sur le plan graphique. Les histoires courtes sont propices à la multiplicité des styles et ici nous avons un passage progressif d'un style très brut, esquissé, vers le style tout en couleurs fait sous Photoshop que l'on a déjà rencontré dans Remember et Orange. On a certes envie de dire que du bien de ce style très pop, mélange entre manga et comics allant parfois lorgner du côté du photo-réalisme, mais la première histoire comporte quelques planches trop brouillonnes qui font pencher la balance. Pour ce qui est du scénario, on a un sentiment plus mitigé à la lecture de One day. Si on retrouve avec plaisir l'univers de l'auteur, ses commentaires à la fin de chaque histoire, ses appréciations de son travail et ses textes partageant ses sentiments, les récits en eux-mêmes sont un peu en deçà. Seule la première histoire se démarque un peu, avec une chute significative. Pour les autres, on trouve des personnages glamours le plus souvent à l'emprise d'un amour qu'ils ne comprennent pas. Mais en peu de planches le spleen ne prend pas. Au final, ce manhua reste plus qu'agréable à lire. C'est un indispensable pour les fans de Benjamin mais pour les autres, laissez-vous tenter d'abord par une autre de ses oeuvres.
