L'histoire :
Une armée d'inspecteurs sur le pied de guerre envahit la maison d'un quartier tranquille. Tous les agents disponibles sont en train d'interroger les voisins. C'est un véritable massacre qui s'est déroulé en ces lieux. Alice, une gamine de sept ans, y a découvert la chambre de ses parents éclaboussée de sang : son père poignardé dans son lit, sa mère morte d'épuisement d’avoir été violée et son frère hurlant et pleurant, pendu par les pieds dans le jardin, à l'endroit où se trouvait sa balançoire. Elle a vu sa famille disloquée et son enfance exploser… 25 ans, plus tard, une enquête piétine. Un serial killer court toujours. Le commissaire Camille Fleury, en charge de l'enquête, connait pourtant une brillante carrière : jusqu’à présent, elle a résolu 100% des crimes qui lui ont été confiés. Mais elle doit faire face à ses propres démons, plus forts que jamais… Des démons qui la poussent à se payer de plus en plus souvent des tortures masochistes, de plus en plus fortes. Pendant ce temps, Julien s'occupe de sa nouvelle victime, Chloé, en lui lisant calmement Amok de Stephan Zweig, avant son exécution…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans la série Pulsions, le lecteur suit en parallèle la vie de deux protagonistes : le commissaire féminin Camille Fleury et le tueur en série Julien Laborde. Alors que le scénariste Richard Malka s'occupe du développement des sombres activités de Camille, Eric Corbeyran nous fait partager les pensées intimes de Julien. Cette double écriture est plutôt intéressante et le moment où le choc frontal irrémédiable entre les 2 personnages arrivera, se fait jouissivement désirer. Jouant beaucoup sur la psychologie de ses personnages, Pulsion ne manque pourtant pas d'action et enchaîne les différents séquences à un rythme prenant. Ce deuxième tome s'avère une nouvelle fois réussi, apportant la quantité nécessaire de révélations pour tenir son lecteur en haleine. Pourtant, au niveau de l'originalité, on ne manquera de distinguer les similitudes croissantes avec la série TV Dexter. Pour les fans, cette proximité gâche un peu le plaisir… voire le suspens. Le graphisme de Djillali Defali, toujours efficace et minutieux, néglige malheureusement toujours les détails de ses personnages. On remarquera le changement de coloriste au profit de Camille Paganotto, avec une palette de couleurs plus réaliste et moins criarde que sur le précédent tome. Ceci marque cependant une (petite) rupture dans la cohérence de la série.
