L'histoire :
Chapitre cinq : Un coin tranquille. Une nuit de la fin octobre, à l’approche d’Halloween, aux alentours de Carson City. Une voiture s’approche du vieux cimetière de Lone Mountain. A son bord, quatre étudiants de l’université – deux garçons et leurs copines – venus enterrer une inconnue ayant mal tourné (…). L’ambiance est inquiétante et brumeuse mais calme. Très, voire trop, calme. L’un des garçons prénommé Wallace s’éloigne un moment du groupe afin de chercher une pelle. Le temps passe mais il ne revient pas. Des bruits étranges se font entendre du coffre de la voiture où le corps a été entreposé. Une des nanas se décide à aller voir, prête à finir le travail si besoin est. Erreur fatale ! Wanda – elle s’appelait Wanda – se fait bouffer toute crue par la supposée victime revenue à la vie ! Une horreur ! Puis c’est au tour de Wallace de réapparaître la gueule en sang, fracassée par une pelle ! La virée nocturne tourne au cauchemar. Les instants des deux survivants sont désormais comptés. D’abord retranchés dans la voiture, Dick, star de l’équipe de football de son lycée, se décide à abandonner son amie et à tenter une sortie : le jeune quarterback s’apprête à jouer le match de sa vie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre de cet épisode deux n’est pas innocent : sans le savoir, le lecteur commence en effet par la fin. Et, pour les malheureux habitants – ou voyageurs égarés – de Carson City, c’est à n’en point douter Le Commencement de la fin… Jeu de mot habile donc, à l’instar d’une intrigue construite autour d’une boucle scénaristique renforçant l’impression d’être prisonnier d’un cauchemar dont nul ne réchappera ! Délicieux, en un sens ; diablement efficace en tout cas ! Sur le modèle d’un « mauvais » film du genre gore (ou apparenté), Griffon poursuit une parodie empruntant la majorité de ses références au septième art. Mariant comique et horreur, Apocalypse sur Carson City s’adresse à un large public néanmoins amateur. Album après album, le trait de l’auteur – déjà cinglant – gagne en acuité. Les têtes hypertrophiées des personnages renforcent le caractère décalé du propos et l’on se délecte des expressions – visages improbables – figurées. Ce second volume adopte une perspective légèrement en marge du premier. Histoire d’élargir un panorama macabre dont, répétons-le, nul ne réchappera !? Kitch et assumé et, par bien des côtés, jubilatoire...