L'histoire :
Miel, une véritable bombe sexuelle, pénètre à l’improviste dans une chambre d’hôtel, pensant y trouver Béatrice, la danseuse professionnelle dont elle est secrétaire. Elle tombe alors nez à nez avec un homme à moitié invisible, en train de s’enduire le haut du corps d’une crème qui empeste la vanille. Epouvantée, elle croit à un rêve et écoute tout de même les explications du « demi-homme » tout confus. Il est tout simplement l’inventeur d’une pommade qui rend invisible la peau humaine. Il a décidé d’utiliser son invention pour espionner la femme de ses rêves : Béatrice. Toute ne écoutant, à tâtons, elle s’aperçoit que la partie invisible de l’homme est aussi nue que… rigide. Lui, paraît fort embarrassé de cette situation… Il se laisse tout de même conduire par Miel jusqu’à la salle de danse où s’entraîne Béatrice. Evidemment, personne ne veut la croire et elle finit par passer pour une folle. De son côté, elle a beau tenter de persuader l’homme que sa patronne est une garce, le désir de ce dernier de s’en approcher est plus fort que tout…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Le parfum de l’invisible (et Le déclic), Milo Manara s’est gravé un nom au panthéon de la bande dessinée érotique. Difficile, quand on apprécie le genre, de ne pas avoir déjà réservé une place de choix dans sa bibliothèque à ces ouvrages. C’est d’ailleurs une rudement bonne idée de la part d’Albin Michel de rééditer ce diptyque noir et blanc en un seul superbe volume qu’on ne se lasse pas de feuilleter, lascivement, la bouche bée... La clé de ce succès n’est pas autant due aux scénarii de ces deux histoires indépendantes – dont les trames sont pour le moins rudimentaires – qu’au galbe affolant de créatures qui les parcourent… et à leurs aventures fantasmagoriques. En effet, cette idée de personnage invisible est prétexte à toute sorte de situations érotiques, un peu extravagantes et absolument géniales. C’est aussi un moyen de suggérer habilement les ébats (mais pas tous, heureusement), sans jamais sombrer dans la vulgarité ou la simple description, ce qui aurait été tellement dommage. En quelques mots, Manara donne du relief à nos fantasmes, avec un talent incomparable pour dépeindre l’anatomie féminine. Allez, installez vous confortablement, tamisez la lumière, et laissez vous badigeonner !