L'histoire :
Les torpèdes, ces créatures sous-marines particulièrement belliqueuses, livrent une guerre impitoyable à l'Humanité. L'armée, aidée de scientifiques, se presse de trouver une issue favorable. Après avoir tenté de les détruire par le biais de tirs émanant de satellites, les spécialistes mettent au point un plan nommé « gorge profonde ». Bruno Daix imagine que les torpèdes se cachent pour la plupart dans la plaine de Hadale, une fosse abyssale du Pacifique Nord. De son côté, Kou-Sien travaille toujours d'arrache-pied dans une base militaire située dans le Sahara, afin de décrypter le langage des torpèdes. L'objectif est simple : elle espère négocier la paix avec l'espèce ennemie. Après de longues écoutes des différents cris des créatures, elle est enfin parvenue à les comprendre. Les torpèdes accepteront-ils une trêve ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième album, se clôt l'adaptation du récit de Stefan Wul, La peur géante. Cette histoire adaptée par le scénariste Denis Lapière revient sur les tentatives de survie de l'Humanité face à la menace toujours grande des torpèdes. Cet ultime opus se concentre principalement sur l'opposition entre les deux espèces, tout en offrant une jolie métaphore sur les déboires d'une race humaine vis-à-vis de son environnement, toujours plus importants, au point parfois d'être irrémédiables. Lapière assure une véritable efficacité à son récit, le parsemant de scènes d'action spectaculaires et d'un découpage cinématographique. Plus dense que le second tome, l'ouvrage reste cependant assez léger en terme de rebondissements. Il comporte évidemment un aspect prévisible pour les fans de science-fiction. Sympathique, la lecture souffre aussi malheureusement du remplacement aux crayons de Matthieu Reynès par Raul Arnaiz. Reprenant le dessin établi par son prédécesseur, l'artiste espagnol s'en sort honnêtement. On notera malgré tout quelques défauts, comme l'encrage qui est parfois un peu trop appuyé sur les contours des personnages. Même si cette adaptation n'a pas forcément l'entrain du début, elle reste qualitativement supérieure à bon nombre de titres du registre et mérite vraiment le coup d'œil, de par son message sous-jacent.