L'histoire :
Pour une fois, Bruno Daix est en repos et il ne souhaite pas être dérangé par les appels incessants sur son téléphone portable. Alors qu'il profite d'un moment de détente avec un de ses amis, son supérieur Driss vient le chercher. Les talents de nageur de Bruno sont exigés dans le cadre d'une exploration maritime dans le Pacifique nord, pour comprendre les raisons d'un phénomène récent. En effet, depuis quelques temps, les glaces et les glaciers fondent à grande vitesse, sans aucune explication logique. Alors qu'il se rend à l'aéroport d'Oran, Bruno rencontre Kou-Sien Tchei, une paléoanthropologue avec laquelle il sympathise. Puis le nageur reçoit un coup de fil de Driss. La nature semble s'être déréglée brusquement. Un tsunami est en approche de l'aéroport où se trouve Bruno. Sans attendre, il emmène Kou-Sien sur le toit pour prendre un taxi volant. Heureusement pour eux, le véhicule a tout juste le temps de décoller... car quelques secondes plus tard, des vagues colossales s'abattent sur l'aéroport !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En l'espace d'une année, les amateurs de science-fiction et d'Ankama se sont délectés de nombreuses adaptations de Stefan Wul. Après l'excellent Niourk (par Olivier Vatine), le très bon Oms en série (par Morvan et Hawthorne) et le dépaysant Piège sur Zarkass (par Yann et Cassegrain), c'est à présent La peur géante qui débarque. L'équipe artistique en charge de ce morceau a de quoi faire saliver : on relève en effet les noms de Denis Lapière et de Mathieu Reynès au générique, un tandem profitable qui s'est illustré sur la série Alter Ego. L'histoire raconte comment Bruno, un nageur de l'armée, et Kou-Sien, une jolie paléoanthropologue, vont devoir lutter contre des catastrophes naturelles quasi... surnaturelles. L'action prend place en 2157 et montre finalement les conséquences plausibles de la pollution humaine, avec notamment un phénomène de fonte accéléré des glaces. Le roman de Wul était précurseur ; son adaptation BD par Lapière est moderne et captivante. Le récit est intense et les rebondissements fonctionnent pleinement. L'arrivée du tsunami sur l'aéroport est spectaculaire, superbement mise en scène par Reynès qui conserve le même niveau de performance tout du long de ce premier volet. Esthétique et trépidant, ce premier opus de La peur géante est une immersion passionnée et passionnante dans l'univers de Wul.