L'histoire :
Maliki est l’auteur et l’héroïne de son propre quotidien qu’elle retranscrit en se dessinant sur son site internet. Cette jeune femme à la coupe de cheveux hirsute et rose de couleur, nous dévoile son quotidien. Elle se remémore son passé, notamment où elle et son père vont acheter une pastèque et que ce fruit tombe avant même d’arriver dans son assiette. Maliki nous raconte aussi comment elle adopte ses 2 chatons issus d’une même portée. Elle choisit une femelle qu’elle appelle Fleya et qui s’avère particulièrement dynamique, l’autre est l’un de ses frères avec des petits yeux globuleux, qu’elle nomme Fëanor. Seulement, Maliki doit attendre que les petits soient sevrés avant de les récupérer et là un drame a lieu : la personne à qui appartient les chats marche sur la tête de Fëanor. Depuis, le chat reste très câlin malgré des réflexes pour le moins étranges, du genre se gratter la tête en se la frottant sur une table ! Maliki nous décrit également les soirées où elle erre dans les rues vides de Paris et croise des individus que l’on dirait tout droit sortis des films de zombie, les fans de foot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un 1er tome très prometteur ! Maliki est un recueil de strips que l’on retrouve régulièrement sur le site www.maliki.com et qui nous raconte le quotidien d’une héroïne au look manga ! Pour autant, rien à voir avec l’univers nippon, si ce n’est cette simple apparence visuelle. Le créateur de ce petit monde n’est autre qu’un ancien dessinateur issu du jeu vidéo (Dofus notamment) et répondant au doux pseudonyme de Souillon. Car en fait, la belle Maliki n’est qu’un personnage créé par Souillon, qui nous raconte que c'est Maliki qui dessine son quotidien (vous suivez un peu ?). Son trait est vraiment singulier multipliant les références et lui donnant un style assez personnel. Les couleurs sont bien choisies et viennent combler le manque de présence des décors. La grande force de cette nouvelle série est de nous proposer de suivre un quotidien qui s’avère léger, drôle et au final attachant. Comment ne pas sourire lorsqu’on voit le rapport de ces chats au monde qui les entourent (ils se croient être de redoutables chasseurs). A travers les paroles de Maliki, l’auteur dit même préférer raconter la vie réelle qui lui semble déjà bien absurde, plutôt que de créer (ou se casser la tête avec) des scénarios extravagants. C’est en cela qu’est réussi ce 1er tome de Maliki : il nous montre le quotidien sous un autre angle, avec un humour noir et à la philosophie légère, qui nous permet à nous aussi de broyer « la vie en rose ».
