L'histoire :
Une mer déchaînée, un bateau secoué par les vagues, une cargaison dangereuse, au fond de l'eau d'étranges créatures... Le temps passe, les océans s'assèchent, l'Humanité se perd... Des années plus tard, une tribu a trouvé refuge en haut d'une colline située au nord de la chaîne Cuba. Parmi les membres notables de ce petit groupe, on note la présence de Thôz, l'homme le plus courageux et aussi le meilleur des chasseurs. Il y a aussi « Celui qui sait », un vieil homme qui prétend être la parole des Dieux. A l'écart de cette communauté, un enfant noir survit comme il peut, observant les autres de loin, tout en étant pris pour cible par ces derniers. Un jour, « Celui qui sait » part en direction des montagnes. A leur sommet, se trouve le village des Dieux. L'enfant noir suit le vieil homme et tout en haut, il le retrouve mort. Là-bas, se trouvent de nombreuses ruines. Dans celles-ci, des armes issues d'un ancien temps. Grâce à elles, l'enfant noir peut enfin trouver sa place dans le monde et être à son tour la parole des Dieux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Stefan Wul (de son vrai nom Pierre Pairault) est considéré, à juste titre, comme l'un des plus grands romanciers français de science fiction. Avec une douzaine de livres et quelques nouvelles, l’œuvre de cet auteur a bercé nombre de lecteurs. Niourk est son second ouvrage, publié en 1957. Il inaugure avec Oms en série, la série d'adaptation lancée par Ankama et Comix buro. Cet exercice difficile et périlleux a été confié au trop rare Olivier Vatine. Le co-créateur d'Aquablue transpose cet univers post-apocalyptique avec une aisance guère étonnante. Selon un découpage immersif, l'auteur invite le lecteur dans un monde mystérieux, à la suite d'un enfant noir. Ce survivant parmi tant d'autres vit à l'écart. Il n'a pas encore de nom, mais on apprend à le connaître, par le biais de la voix off qui est la sienne. Au travers d'une case, on aperçoit les restes d'une civilisation et, plus loin, d'étranges créatures. Tendu par un danger omniprésent, on suit les aventures de ces survivants, l'enfant et la tribu qu'il observe, avec intérêt. L'une des grandes forces de la narration est d'avoir conservé l'ambiance apocalyptique qui faisait la grande force du roman. Vatine livre aussi de très jolis dessins. Son trait est immédiatement reconnaissable et n'a pas pris une ride. Niourk est une excellente adaptation, qui s'adresse au plus grand nombre. L'occasion de s'adonner à la science-fiction dès le plus jeune âge !