L'histoire :
Sur l’île de Pandala, un petit pandawa (sorte de panda) est assis en haut d’un rocher et contemple l’océan. Une fumée sombre vient alors attirer son attention (ou plutôt ses nasaux). Il se rend compte qu’elle provient de son village. Il se dirige alors en trombe vers celui-ci... mais à l'arrivée, il trouve le village à feu et à sang. Il se dirige vers sa maison et découvre le corps de son père. En s’approchant de sa main, il trouve un médaillon auquel il manque une partie. Au petit matin, il décide de partir. Lors de la traversée d’une forêt, il se fait agresser par des renards voulant lui dérober son médaillon. Après un âpre combat, le petit être gît à terre, inanimé et blessé. C’est un vieux pandawa qui le trouve et le soigne, lui laissant reprendre des forces. Notre orphelin se rend compte que son hôte est un maître en arts martiaux. Il lui demande alors de lui apprendre son art. Un jour, le maître et son élève sont interrompus dans leur entraînement par une musique venant de la forêt et qui annonce un combat imminent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pandala est une série dérivée de la série Dofus, elle-même dérivée du jeu vidéo du même nom. Celle-ci offre la possibilité d’être lue sans pour autant connaître l’œuvre principale. En effet, l’histoire de Tot, le scénariste, est simple et s’apparente à une quête initiatique pour notre petit pandawa. La narration est originale puisqu’elle se déroule sans aucune bulle ou phrase, ce qui nous fait bien évidemment penser à Gon de Masashi Tanaka (chez Casterman). Bertrand Hottin, qui a rejoint les illustrateurs du jeu, propose sa première réalisation et fait montre de qualités indéniables. Le trait est rond, les décors sont variés et les mouvements sont bien réalisés. Les couleurs choisies sont également bien senties, l’utilisation de la gouache pour la mise en couleurs est judicieuse. Le dessin de Hottin est réussi et nous emmène dans un voyage aux couleurs verdoyantes. On ressent à chacune des planches les influences asiatiques de Miyazaki (réalisateur de Princesse Mononoké, Le voyage de Chihiro) et de Shingo Araki (réalisateur des animés de Saint Seiya). Ce premier tome de Pandala est une aventure simple mais agréable, aux graphismes merveilleux, et qui ne demande qu’à nous faire découvrir un peu plus cet univers.