L'histoire :
Lorrain a enfin atteint la factorerie située de l'autre côté de Sidar et il a retrouvé son robot Lionel par la même occasion. Ravi de le revoir, il en oublie qu'à l'extérieur de leur base se trouvent des Horbs, des petites créatures très violentes. Lionel a beau appeler son maître, il le retrouve au sol, des flèches plantées dans tout le corps. L'androïde n'est vraiment pas en très bon état, il lui manque la moitié basse de son corps. Il parvient tout de même à ramener Lorrain à l'intérieur. Il ne fait aucun doute qu'il est mort. Afin de pouvoir le sauver en tentant de rejoindre une navette quittant la planète, Lionel s'essaie à une greffe humain/robot, en prenant la partie manquante sur Lorrain. La nanotechnologie fait ensuite son œuvre et la symbiose fonctionne. Lionel se met donc en quête de rejoindre la base la plus proche, qui est tout de même à plusieurs jours de marche, transportant dans un sac hermétique le corps de Lorrain. Mais le chemin est long et parsemé de créatures toutes plus belliqueuses les unes que les autres...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection des « univers de Stefan Wul » n'en finit plus de montrer combien le romancier français était précurseur sur bien des aspects. Rayons pour Sidar le démontre également avec notamment la présence de robots intelligents et capables d'évoluer indépendamment de toutes consignes humaines. L'histoire adaptée par Valérie Mangin se révèle une longue traversée sur la planète Sidar, aller et retour. Aller pour Lorrain, retour pour Lionel. Au final, le récit adopte donc une structure très simple, mais l'épisode mérite tout de même votre attention par la multitude de petites idées qui émaillent chacune des pages. Ainsi, dès le début de ce second volet, la greffe humain/robot surfe sur un modèle d'anticipation et de science-fiction, alors que l'œuvre originale a plusieurs dizaines d'années au compteur. Passé cela, on regrettera cependant le léger manque de contenu de cette suite et des rebondissements prévisibles. Moins surprenante que le premier tome, cette suite s'appuie toujours sur le style graphique impressionnant d'Emmanuel Civiello, gage pérenne de qualité. Une conclusion qui fait le boulot, sans éclat et sans passion.