L'histoire :
Jill, mannequin très en vogue, est retrouvée morte chez son ex-petite amie : Barbie, une flic virée de la police pour usage de toxiques. Pourquoi celle qui l’avait entraînée dans ce milieu sulfureux de la mode, dont elle n’avait plus de contact depuis 2 ans, a-t-elle été assassinée chez elle ? Georges, un commissaire de la BRB, avec qui Barbie avait refusé de collaborer quelques années auparavant pour infiltrer un réseau de proxénètes dans le milieu de la mode, retrouve sa trace. Après lui avoir injecté une dose d’héroïne, le flic lui apprend que Jill se prostituait pour le compte d’un albanais, un certain Karl Riedoff. Pour échapper à ce chef de réseau ultra-violent, Jill se serait donc rapprochée de Barbie pensant que cette dernière aurait pu la sauver. L’ex-flic est sonnée par les révélations du commissaire. Menottée à l’arrière d’un fourgon, Barbie est emmenée par Georges dans un appartement inoccupé. Il accuse l’ex-flic d’avoir failli faire capoter le démantèlement du réseau albanais : une nouvelle fois et sans ménagement, il lui ordonne de se rapprocher de Riedoff…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le second volume de Dans mes veines achève un thriller dans le monde du mannequinat et des coulisses interlopes de la mode. Barbie, ex-flic lesbienne et junkie, est instrumentalisée par un commissaire aux méthodes douteuses pour faire tomber un gros bonnet du proxénétisme. Arrivant à s’extirper de ses griffes, elle ne va cesser de chercher qui est le coupable du meurtre de son ex-petite amie. Remontant progressivement la piste du meurtrier, elle va faire des découvertes des plus glauques. Ce second volume est davantage ancré dans l’action directe. Même si Damien Marie à toujours recours aux flashbacks et aux voies-off, les dialogues sont plus nombreux, l’histoire se dénoue en temps réel. Les coulisses de la mode sont dépeintes comme un microcosme de débauche, souvent oppressant, où les filles sont exploitées comme de vulgaires objets et entretenues à la coke. L’atmosphère du récit est lourde avec une héroïne toxico sans cesse dans la fuite : les ingrédients idéaux pour réussir un polar noir d’une intensité électrique. Le dessin réaliste de Sébastien Goethals dynamise le récit, le tout soutenu par des couleurs aux tonalités idéales pour naviguer dans le monde de la nuit.