L'histoire :
Puissant et réputé industriel sur Mulhouse, Nicolas Koechlin possède plusieurs usines. Il a également deux fils, Ferdinand et Léonard, qui marchent dans ses pas, et une fille, Salomé, qui enseigne bénévolement auprès des enfants qui travaillent dans les manufactures de son paternel. Salomé rêve de devenir journaliste. Cependant, l’homme a l'âme d'un entrepreneur. Il veut se lancer dans un tout nouveau défi : la construction d’une ligne de chemins de fer reliant Mulhouse à Thann. Cette ligne permettra aux marchandises de circuler, mais également aux personnes de voyager entre les deux villes. Koechlin compte aussi créer la toute première ligne internationale de chemins de fer entre Strasbourg et Bâle. Pour se lancer dans ce grand œuvre, il transmet la direction de ses usines à son fils Ferdinand et à ses plus proches collaborateurs. Pendant ce temps, Salomé offre un volume de Notre-Dame de Paris à Doomi, son meilleur élève, le seul qui soit capable de lire pour le moment. Dans le même temps, elle écrit son tout premier article pour dénoncer le travail des enfants et la situation précaire des familles d’ouvriers. Elle convainc même le journal local L’industriel alsacien de publier son texte.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Stéphane Piatzszek propose ici un récit historique retraçant la création de la première ligne de chemins de fer internationale. Pour ce premier tome – et quand bien même on connait par avance la finalité – l’auteur se contente de mettre en place la situation du Mulhouse de 1830 et les nombreux protagonistes qui animent l’histoire. D'une part, au sein de la famille Koechlin, chacun poursuit ses objectifs et ses ambitions. Il y a le père Nicolas, les frères Ferdinand et Léonard, mais aussi la fille Salomé qui rêve de journalisme ou encore l’oncle Théodore partagé entre les affaires et son envie de retraite. On suit également le quotidien de Doomi et Fink, deux enfants ouvriers qui tentent de survivre avec leur mère, suite au départ de leur père. On suit aussi l’amoureuse de Doomi, un homme qui aimerait devenir le nouveau mari de la mère des deux jeunes garçons ou encore un contremaître qui profite de sa position pour abuser des ouvrières… Bref, l’histoire ferroviaire démarre assez tardivement dans cette première partie. Cela permet néanmoins d’installer un univers prenant et crédible qui annonce de belles choses pour la suite. Aux dessins et aux couleurs, Florent Bossard propose un travail très cinématographique qui rend le récit particulièrement immersif. Un premier tome d’introduction très efficace…