L'histoire :
Maintenant que la première ligne de chemin de fer reliant Mulhouse à Thann a enfin été inaugurée, malgré tous les obstacles durant sa réalisation, l’entrepreneur Nicolas Koechlin va pouvoir lancer la dernière étape de son projet, à savoir relier Strasbourg à Bâle. Si les choses avancent rapidement, le chemin est encore long pour espérer y arriver. La folie des grandeurs de Nicolas inquiète néanmoins sa fille et journaliste Salomé qui craint que la famille ne finisse ruinée… Son frère Léo se veut néanmoins rassurant et explique que les acrobaties financières de son père ont permis le rachat des titres des actionnaires ayant lâché le projet par d’autres acheteurs ayant pris confiance en la capacité de leur père à arriver au bout de ses ambitions. Léo, de son côté, va se lancer dans sa propre aventure avec l’arrivée prochaine de son amoureuse Hélèna et de sa belle-famille. En visite dans la région, la famille « De Claro » compte bien repartir en emmenant le jeune homme avec elle. Quant à Salomé, toujours active en tant que journaliste prête à dénoncer et se battre pour les injustices, elle se dit qu’il est peut-être temps de faire la paix avec sa famille et de prendre une place active au sein de leurs projets. Enfin, Doomi qui ambitionne une place de conducteur de train sur la future ligne Strasbourg-Bâle, pourrait bien voir son rêve se réaliser grâce à son sang-froid et son extraordinaire instinct…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette troisième et dernière partie inspirée de l’histoire vraie de la première ligne de chemin de fer internationale, le scénariste Stéphane Piatzszek nous montre le destin final des nombreux protagonistes mis en place dès le premier album. Ainsi, en plus de Nicolas Koechlin, on suit son frère Théodore transmettant sa passion de la peinture à Fink. On suit également Doomi – le frère du peintre débutant – qui compte bien devenir conducteur de train et faire sa vie avec Emma. Léo, le fils de Nicolas, rencontre également sa promise Hélèna qui compte bien l’arracher à ses obligations familiales pour l’emmener avec elle. Sans oublier Salomé et sa passion pour le journalisme. Honnêtement, si ce final n’est pas surprenant et semble se dérouler comme sur des rails (sic), l’auteur a tellement rendu ses personnages attachants, qu’on suit avec plaisir dans leurs derniers agissements. Aux dessins, Florent Bossard montre de nouveau un talent certain pour installer les ambiances très cinématographiques du récit. Son style réaliste fait merveille et rend le récit encore plus captivant. Bref, le duo nous a offert une trilogie performante et atypique, digne de la collection « Grand angle ». Un pan de l’Histoire méconnu et pourtant extrêmement passionnant et didactique.
