L'histoire :
En usant de sa plume pour dénoncer le comportement abject du contremaître travaillant pour la fabrique de son frère, Salomé a jeté un véritable pavé dans la mare familiale. En effet, elle met à la fois son frère dans une situation délicate, mais elle entache également le nom de son père alors que ce dernier vient de se lancer dans un grand projet visant à relier Mulhouse à Thann grâce à une ligne de chemin de fer. Après une discussion houleuse entre les trois Kœchlin, Nicolas, le père, demande à sa fille de présenter ses excuses à Ferdinand et lui-même, puis passe assez facilement l’éponge. Ensuite, Nicolas se rend à la prison où est retenu Doomi, le jeune garçon qui a pris la défense des ouvrières de l’usine en attaquant le contremaître. Il annonce au futur chauffeur de sa locomotive que le contremaître a décidé de retirer sa plainte et qu’il sera donc prochainement libéré. Il demande ensuite à Doomi d’apprendre à mieux se contrôler et il lui annonce que, contrairement aux autres conducteurs partis se former en Belgique, lui restera sur place en raison de sa situation. À sa sortie de prison, Doomi est accueillie par Emma, celle qu’il aime et dont il a pris la défense. C’est son petit frère Fink qui a prévenu la jeune femme qu’il sortait de prison. De son côté, Salomé mène déjà une autre enquête sur des nourrissons morts à cause de l’eau du puit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La fin du tome précédent se concluait de manière tonitruante, avec Salomé dénonçant l’injustice autour des ouvrières de l’usine familiale et du jeune Doomi, au mépris des conséquences vis-à-vis de son père et son frère. Cette seconde partie reprend pile après l’explosion de cette « bombe » journalistique, avec un débat houleux entre les membres de la famille. Après ce conflit finalement vite réglé, Stéphane Piatzszek remet le train sur les bons rails en poursuivant l’intrigue visant à créer une ligne reliant Mulhouse à Thann. Dans un second temps, il vise la première ligne internationale allant de Strasbourg à Bâle. En sus, il continue de mettre en scène de nombreux protagonistes et ainsi multiplie les sous-intrigues concernant le travail d’investigation de Salomé, la relation conflictuelle entre Doomi, Fink et leur père ou encore la passion que voue Théodore à la peinture. Bref, cette seconde partie est riche et très plaisante, à défaut d’être... surprenante. À la mise en images de cette saga familiale et historique, Florent Bossard officie dans un registre réaliste, avec un découpage efficace et des ambiances soignées. L’ensemble aboutit à un résultat très cinématographique, collant parfaitement au ton de la collection Grand Angle. On attend déjà la suite avec une certaine impatience…