L'histoire :
Douze années ont passé depuis que la jeune enfant Julie Petit-Clou a sauvé la vie de Napoléon III, alors qu’on tentait de l’empoisonner. Désormais âgée de 24 ans, Julie est désormais une très belle jeune femme qui use de ses talents de divination dans le cabinet de voyance de sa mère. Elle en est même « l’attraction » principale entre les clients venant profiter de ses vrais dons de voyance et ceux qui viennent simplement pour lui passer la bague au doigt. En effet, Julie ne laisse pas les hommes indifférents et la liste des prétendants s’allonge de jour en jour ! Cependant, la jeune femme a déjà offert son cœur à Julot Beauregard, même si elle n’est pas indifférente aux charmes d’Arthur, un autre prétendant. Arthur qui se trouve actuellement au bois de Boulogne, avec son ami Antoine, pour défendre la patrie polonaise en assassinant le tsar Alexandre II. Le plan est simple : armé de son pistolet, Arthur va éliminer le tsar ! Mais en cas d’échec de sa part, Arthur va devoir finir le travail avec son couteau. Alexandre II défile en calèche en compagnie de Napoléon III. Alors qu'il arrive à proximité d’Antoine, celui-ci passe à l’action. Tout d’abord, le révolutionnaire descend le cheval du commissaire Murger servant de garde du corps au Tsar. Or ensuite, au moment où il tire en direction de l’empereur russe, son arme lui explose en main ! Ce contretemps permet à Murger de reprendre ses esprits et d’arrêter l’agresseur désormais amoindri. Arthur, lui, reste figé et observe la scène impuissant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, La fille de l’exposition universelle est une série-concept proposant de suivre l’héroïne Julie Petit-Clou durant les expositions universelles de 1855 à 1937. Chaque album propose ainsi une histoire indépendante se déroulant à une époque différente et mettant en scène Julie à un nouvel âge de sa vie. Après l’avoir découvert enfant, on la découvre aujourd’hui jeune adulte rêvant de mariage et d’une vie meilleure que celle qu'elle mène entassée dans une roulotte avec sa famille. L'intrigue imaginée par Jack Manini se déroule en 1867, dans un cadre historique précis : l’arrivée du Tsar russe Alexandre II à Paris, à l’occasion de l’exposition universelle, au moment de la révolte polonaise. Les ingrédients qui ont fait l’efficacité du premier tome sont de nouveau réunis. Cependant, cette nouvelle histoire se révèle qualitativement en-deçà de la précédente. En effet, on a du mal à identifier le fil rouge principal de ce second tome ; et on se contente la plupart du temps de suivre Julie perdue au milieu de ses nombreux soupirants. Entre ceux qui ont de vrais sentiments et ceux qui espèrent plutôt tirer profit des capacités de l’héroïne, Julie a clairement l’embarras du choix ! Pas toujours passionnante, cette aventure bénéficie tout de même d’un final aussi explosif que surprenant, qui nous réveille de notre léthargie. Au dessin, Etienne Willem ne baisse pas d’un cran et offre une nouvelle partition plaisante avec décors fouillés, découpage rythmé et protagonistes à fort potentiel charismatique. Un cran sous son prédécesseur, ce second opus reste tout de même agréable.
