L'histoire :
10 novembre 1918, les troupes allemandes sont en retraite un peu partout. Le capitaine Mougin demande aux godillots de transporter la cuisine roulante jusqu’à un village isolé dans lequel stationne une troupe. Aussitôt sur place, ils commencent à préparer la popote. Le Bourhis remarque que l’unité qui se trouve ici n’est autre que le corps franc auquel ils s’étaient frottés, en 17. La boustifaille est presque prête, Palette demande à Bichette de rameuter les troupes. Il profite de l’occasion pour aller jeter un œil autour du village. Il entend alors une conversation dans une maison éloignée. Il s’agit de deux hommes qui semblent préparer un mauvais coup derrière les lignes allemandes. L’un se somme Berthier, l’autre se trouve être le capitaine de la troupe stationnée. Ensemble, ils parlent d’un magot détenu par l’ennemi dans le village d’en face, de l’autre côté de la rivière. Pendant ce temps, le Bourhis part chercher de l’eau pour faire cuire le restant de patates. Il tombe alors sur un soldat dont le visage lui semble familier. Il réfléchit à ce soldat alors qu’il tire de l’eau, quand tout à coup, il réalise que c’est le frère tant recherché de Bichette…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marko et Olier marquent le coup avec la sortie de leur dernier album de la série les Godillots, pile au moment des festivités du centenaire de la Grande Guerre. Ce tome 5 est un peu particulier, en effet : il se déroule quelques heures avant l’armistice. Les auteurs envoient leurs godillots sur une dernière mission : ravitaillement de la troupe. Et ils vont croiser des lascars peu recommandables, avides d’un butin détenu par l’ennemi. Toute l’histoire va se jouer sur le lien entre cette affaire de butin et le fameux frère que recherche Bichette, depuis plusieurs albums déjà. Bien menée, l'intrigue va quand même nous rappeler amèrement que cette Grande Guerre a été sans pitié jusqu'au bout avec les poilus. On en a déjà trop dit... Cet album rappelle que la guerre a évidemment marqué les familles de chaque soldat. Le dessin de Marko reste fidèle aux albums précédents. Son trait humoristique met en scène les personnages qui évoluent dans des décors plus semi-réalistes, la campagne française et les champs de batailles environnants. Ce dernier album clôt donc une série qui aura suivi les Godillots sur toute la période charnière du conflit, de 1915 à 1918.