L'histoire :
L’histoire se répète sans cesse, sans même qu’on s’en rende compte. On connaît tous cette scène où Boulard court et arrive en retard à l’école. Saviez-vous que cet événement qui se produit encore et encore date de très longtemps. Elle ne remonte pas à des centaines d’années, ni à des milliers d’années, mais à des millions d’années ! Le Thierrex Boulard arrive une énième fois en retard devant l’impressionnant brontosaure CPE. Le pauvre Boulard est obligé de justifier son absence et doit donner une feuille d’acajou pour se faire pardonner et pouvoir rentrer. Il se dépêche pour assister aux cours de groarglais. La prof griffe durement le tableau et jette des lézards à ceux qui n’écoutent pas. Boulard en fait rapidement les frais. Étudier le Pré-T-Rex, c’est vraiment Durassique ! Direction les cours de Ptéranochon : c’est drôlement plus sympa. Même si le prof ne fait que se lamenter à longueur de journée. Comment étudier l’histoire quand on est à la préhistoire ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les profs, c’est une série... vieille comme le monde. Mais connaissiez-vous la version Les profs refont l’histoire ? Délaissée depuis 2008, cette parenthèse si particulière reprend vie maintenant. Sti a pris la relève au scénario et il se plaît à imaginer nos professeurs mythiques et évidemment l’indispensable Boulard dans des époques différentes et très marquées. Le procédé de retour en arrière reste toujours artificiel et totalement gratuit, mais il apporte paradoxalement un coup de jeune à la série. Les idées sont bien pensées et les multiples clins d’œil à la série sont légion. Vous pourrez également rire des gags et des calembours anachroniques qui parsèment l’album. Parmi toutes les époques, on aura un petit coup de cœur pour Gladys (encore elle) et l’explication hilarante sur le fait qu’elle devienne professeur d’anglais du temps de Jeanne d’Arc… So funny ! D’autres époques sont également originales, si ce n’est déroutantes. Deuxième belle surprise au programme : le retour au dessin de Pica ! Après de trop longues années d’absence, le dessinateur des débuts de la série fait son come back. On reconnaît la précision de son trait et la profusion des détails. Cela colle parfaitement au dépaysement chronologique et on se régale à retrouver les personnages en tenues de mousquetaires ou en Borsalino et costumes des gangsters des années 20. Une jolie façon de réécrire l’histoire de la série.