L'histoire :
C'est bientôt la rentrée. Et évidemment, tous les professeurs s'angoissent. C'est encore pire pour le lycée Fanfaron, car beaucoup sont inquiets : qui va prendre le poste de proviseur ? Et la terrible nouvelle tombe : c'est Gladys, l'intraitable professeure d'anglais qui est chargée de remettre de l'ordre dans l'établissement. C'est la stupeur pour tout le monde : les élèves tremblent d'avance... et même les professeurs sont terrorisés devant cette nomination. Heureusement, les choses bougent vite dans l'éducation nationale. La proviseure fait une conférence de presse dès le premier jour et convoque les professeurs et de nombreux journalistes. Elle annonce son programme et montre que sa rigueur est tellement grande que l'école va rapidement devenir une prison. Alors elle est destituée de son poste, une fonction qu'elle aura gardé seulement une journée ! Avec la rentrée, les mêmes galères reprennent : la machine à café et l'imprimante toujours en panne, l'exercice de PPMS à refaire pour les normes de sécurité en cas d'intrusion, les parents qui râlent contre les fonctionnaires... Chaque année se ressemble, avec ses lots de problèmes et de mésaventures. Mieux vaut en rire.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le nouveau Les profs sort en septembre, en adéquation avec la rentrée des classes. Et comme une réforme dans l'éducation nationale ou les modifications des programmes, ce 21ème tome promet du changement. En effet, après un changement de dessinateurs au tome 18, voilà que le scénariste Erroc est accompagné de Sti (non ce n'est pas le nom d'une option au Bac !). Pourtant, Erroc était le maître (des écoles !) incontesté sur la série. Mais dès les premières pages, nous voici tout de suite rassuré. L'esprit de la série est toujours là : nos professeurs et élèves n'ont pas changé et les situations se renouvellent sans cesse. Comme depuis quelques tomes, on retrouve les sujets qui font l'actualité, comme les primes au mérite, l'AP (un cours dédié à l'aide pédagogique) ou même la question d'armer les professeurs aux États-Unis. Comme dans le tome précédent qui s'étalait sur un album entier, certains gags durent sur plusieurs pages, même si le format classique du strip en une planche est repris ici. L'association entre Erroc et Sti permet surtout de renouveler un peu l'humour et d'apporter du peps à la série. Les chutes retrouvent de leur éclat et certains jeux de mots sont à mourir de rire. Il y a également quelques bonnes idées qui sont de véritables temps forts, comme les réclames « shopping profs » qui proposent des gadgets absurdes. Les dessins de Simon Léturgie sont également redoutables d'efficacité tout en étant pleins de vie et agréables à regarder. La série retrouve de son allant, comme un professeur qui garde l'espoir face à une nouvelle année au début de la rentrée...
