L'histoire :
Tout en pédalant sur le chemin de la maison du coach, les deux amis se demandent pourquoi ils ne se retrouvent pas au club comme d’habitude… Ça sent le piège à plein nez ! Et ça se confirme quand les trois compères sont invités à monter au grenier dans un bric-à-brac sans nom. Au milieu des souvenirs, une affiche du Tour de France 1969 retient l’attention de Rustine, qui taquine son cher entraineur à propos de son grand âge. C’était pourtant la belle époque ! Mais aujourd’hui que Moumoune veut transformer ce débarras en chambre, il est temps de débarrasser tout ce fourbi. En échange de leur aide, les entraînements sont annulés pour la période. Mais les Vélomaniacs préfèrent encore pédaler que faire du rangement et ils sont déjà loin quand le coach leur hurle que l’entrainement est interdit ! Une fois les jeunes contraints et forcés de suspendre leur entraînement, il ne leur reste plus qu’à accomplir la tâche gaiement. Quand ils tombent sur d’anciennes photos, ça donne l’occasion de faire une petite pause à l’évocation de souvenirs. Cette fois, c’était pendant la dernière étape de Paris-Brest Chantilly, où le coach avec son maillot de leader, fête l’événement en pédalant un verre à la main. La course est quasiment gagnée, il ne reste plus qu’à se laisser glisser jusqu’à l’arrivée. Malheureusement, les trois leaders termineront prématurément l’étape au fond d’un fossé, complètement ivres !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour le onzième opus de cette série destinée aux amateurs de la petite reine, l’équipe de joyeux Vélomaniacs s’offre un voyage dans le passé sportif du coach. Les anecdotes bien salées sur les multiples échecs qui l’ont empêché de tutoyer les étoiles, s’enchainent dans une atmosphère bon-enfant et rigolarde. Les flashbacks 60/70’s donnent l’occasion aux auteurs de faire revivre une époque qui appelle à la nostalgie. Les clins d’œil à Louis De Funès, Bourvil ou Fernandel en plus des Merckx, Anquetil et consorts de rigueur, participent à cette atmosphère vintage. Le style gros nez de Julié accompagne l’ensemble dans des gags de facture classique imaginés par Garréra, souvent basés sur la maladresse ou les gaffes des uns et des autres. Malgré une coloration à plat toujours un peu criarde, l’exercice est maîtrisé pour ce qu’il est : de la BD de détente, pour public bon-public. Bamboo est à l’aise dans ce domaine, une fois encore les amateurs du Tour de France peuvent accompagner la période avec des goodies en phase. Les lois du marketing, à défaut d’être impénétrables, sont d’une efficacité redoutable ! Ça n’enlève pas le côté récréatif de l’album, globalement plaisant à lire pour aérer les neurones.
