L'histoire :
Au lycée Saint-Jean de Marseille, deux types d’élèves se côtoient et s’ignorent. D’un côté, il y a le groupe « stylé » qui évolue autour d’ambre, une élève populaire qui fait du beach-volley, des soirées branchées et qui se moque des gros et tous ceux qui ne correspondent pas à son monde. De l’autre, il y a les geeks comme Lucas, plutôt studieux, musicien et joueur de jeux de rôle jusque très tard parfois. Une nuit, après avoir organisé une énième soirée chez elle, Ambre sort les poubelles, au moment même où Lucas passe en vélo dans sa rue, en rentrant d’une séance de jeux de rôle. Ils se trouvent à proximité l’un de de l’autre lorsqu’un camion passe en éraflant un arrêt de bus. Le toit de l’abri érafle et perce alors des bidons chargés à l’arrière du camion… et Ambre et Lucas se retrouvent maculés d’un mystérieux liquide gluant. Un peu écœurés, ils se demandent ce qu’il leur est arrivé, mais étant donné qu’ils n’appartiennent pas au même groupe, ils se séparent très vite. Dès le lendemain, ils pâtissent chacun d’étranges modifications physiques. D’énormes touffes de poils roux poussent de manière aléatoire à différents endroits du corps d’Ambre, épouvantée. Lucas, lui, a soif, terriblement soif… et il est soudain super affuté en cours de sport, quasi invulnérable. Et il craint la lumière du soleil. Mais que leur arrive t-il ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce Métamorphe calibré pour le lectorat jeunesse se présente comme une énième variation sur le thème des supers-pouvoirs hérités par le truchement d’une substance chimique (comme l’araignée radioactive qui pique Spiderman). Tels qu’ils sont présentés en couverture, la populaire et élégante Ambre se transforme en loup-chat-garou super musclée ; Lucas se métamorphose quant à lui en vampire assoiffé de sang, avec un pouvoir d’influence pointu et une sensibilité extrême à la lumière solaire. Et tous deux se retrouvent forcés de se rapprocher, alors même qu’ils s’ignoraient jusqu’alors. Le rapprochement forcé de deux personnes que tout oppose, à l’âge complexe de l’adolescence où tout est exacerbé… et à l’époque des réseaux sociaux, est le propos premier du scénariste Olivier Gay. Durant la majeure partie de ce premier épisode, on les voit s’adapter tant bien que mal à ces pouvoirs encombrants, dans leur vie de lycéens actifs… avant que la toute fin leur permette de faire avancer un début d’enquête sur les origines de la substance qui les a modifiés. Beaucoup de rebondissements sont prétextes, ou bien ils ne réinventent pas l’eau chaude, mais la narration dynamique et le dessin semi-réaliste abouti de Jonathan Aucomte sauront assurément séduire le public cible.
