L'histoire :
Est-ce la nature qui a gâté Peter Rob au regard de sa profession, ou l’activité de Peter s’est-elle imposée à lui en raison de ce « don » très particulier ? Toujours est-il qu’il est rudement pratique de pouvoir se téléporter instantanément d’un point à un autre quand on est cambrioleur professionnel ! Ainsi Peter peut-il se rendre, par simple concentration, dans les lieux qu’il a déjà pu identifier auparavant. Pour y dérober un diamant par exemple, avant de s’évaporer subitement à la vue des propriétaires et poursuivants… Selon une théorie scientifique, Peter utiliserait une 4e dimension, une sorte de raccourci spatio-temporel, pour voyager plus vite que la lumière… Il en rapporte néanmoins à chaque fois de sérieux maux de crâne et une amnésie partielle. Un jour, il reçoit la visite de son amie – et amour – de toujours, Kitty. Cette dernière use de son charme pour l’inciter à dérober chez une riche collectionneuse vénitienne… le manteau de Léonard de Vinci ! En effet, ce vêtement contiendrait un secret fantastique qui permettrait à l’humanité de faire un bond en avant de plusieurs siècles en quelques années…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pourquoi donc, subitement, les services secrets britanniques et russes s’intéressent-ils au manteau du grand Léonardo ? Pour entretenir le suspens, ce premier tome ne révèle pas les attributs de la « machine », dont les plans se trouvent dans la doublure du vêtement… Les auteurs se concentrent donc essentiellement à nous présenter l’extraordinaire faculté du héros, « téléporteman-cambrioleur ». Le scénario de Romuald Pistis a alors recours à une théorie scientifique fourre-tout (la relativité d’Eistein) pour expliquer bien maladroitement cette anomalie de la nature. Afin d’en informer les lecteurs, Peter Rob apprend cela au resto, tranquillement, alors qu’il utilise son propre don depuis des années… Le scénario de Pistis est un peu naïf, bien que sympathique. Le reste de ce premier tome nous emmène quelque part entre le Da Vinci Code de Dan Brown et le Pendule de Foucault d’Umberto Eco… Bref, des sujets ésotériques en vogue, mais qui ont le mérite de titiller notre curiosité. Graphiquement, le dessin et les couleurs réalistes de Nelson Castillo sont appliqués et peaufinés d’un côté et… montrent d’énormes erreurs de perspectives de l’autre ! On a parfois l’impression que les personnages en relief ont été posés sur un décor « plat », en 2D, avec des espaces trop larges pour eux… Ces défauts graphiques ont toutefois tendance à se gommer au fil des pages. Nul doute que le prochain épisode sera meilleur.