L'histoire :
Le mercredi 18 avril 1906, un énorme tremblement de terre a frappé la ville de San Francisco et en a fait un champ de ruines miné par des incendies. Au milieu de ce chaos, les victimes se multiplient tout comme les pilleurs, profitant du désordre ambiant. Judith, employée du « Palace Hôtel », cherche à retrouver le grand ténor italien Enrico Caruso pour lui remettre un tableau du peintre Gustav Klimt. Ce qu’elle ignore, c’est que ce tableau faisait partie d’une transaction entre la pègre italienne et les autorités. Cette offrande est sensée mettre définitivement hors-jeu la triade chinoise. Alors qu’elle souhaite rendre l’œuvre d’art à celui qu’elle pense être le propriétaire, Judith se retrouve traquée par les deux camps qui souhaitent juste récupérer la toile et la faire taire ! Heureusement, cette catastrophe lui donne un peu de répit, même s’il lui reste à trouver comment sortir du guêpier… Pendant ce temps, le maire de la ville fait le point avec l’agent Dougherty. Hélas, les nouvelles sont très mauvaises car les conduites de gaz, les cuisinières et les foyers ont propagé de nombreux incendies. Déjà 60 foyers majeurs et il y a trop de constructions en bois qui nourrissent les feux. Enfin, le talentueux chef des pompiers, Dennis Sullivan, est mort dans l’effondrement de la caserne. Ses collègues ne peuvent pas grand-chose car les canalisations d’eau ont été éventrées lors du tremblement de terre. Il n’y a plus de pression pour les lances…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce diptyque, le scénariste Damien Marie prend pour point de départ un événement Historique : le tremblement de terre qui a frappé San Francisco au début du XXème siècle. Au cours de l'histoire fictionnelle, se côtoient personnages réels et d'autres créés de toutes pièces. Au cœur du chaos, la loi martiale est instaurée. On suit la jeune femme de chambre, Judith, qui s’est retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle craint désormais pour sa vie. En effet, en empêchant malencontreusement une transaction entre la mafia et un membre corrompu des autorités, la jeune femme est devenue la cible de la pègre et de la triade… Toujours aussi plaisante, cette seconde et dernière partie rentre plus profondément dans l’Histoire pour mieux ménager le suspense concernant l’avenir de Judith. En parallèle, l’auteur met également en scène Gustav Klimt et sa muse, alors que e dernier s’apprête à réaliser la toile qui sera le sujet de discorde entre pègre italienne et triade chinoise quelques années plus tard. Pour mettre en images et en couleurs ce second tome, Fabrice Meddour conserve son style réaliste aquarellé. Le dessinateur propose un ensemble très plaisant, immersif et onirique à la fois. Cette histoire est originale et plaisante à lire, tout comme son dossier de conclusion revenant plus en détails sur les éléments authentique de l'histoire.