L'histoire :
Joe Horton est un jeune romancier à succès, alors occupé à restaurer lui-même un manoir de campagne délabré. Un jour, Richard Wright, du quotidien la Tribune, vient l’interviewer pour un article. Devant un apéritif servi par sa femme June, l’écrivain revient sur son incroyable destin, qui a souvent failli basculer du mauvais côté. À 17 ans, s'il n’avait pas été attaqué par un chien en voulant sauver sa sœur Brenda, il aurait rejoint les Vanguards, un groupe dont le succès fulgurant l'aurait probablement propulsé au rang de rock star. Ses graves erreurs de jeunesse auraient pu faire de lui un sombre voyou, comme le jour où il incendia le bâtiment d'un voisin irascible. Une fois l’interview finie, il descend dans le sous-sol de l'antique demeure qu'il restaure. Bientôt, Joe Horton va se trouver face à son destin, ou plutôt à ses destins. En face de lui, cinq portes débouchant sur autant de vies parallèles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Encore une série fantastico-policière, un registre qui a le vent en poupe ! Avec Rodolphe au stylo, rien d’étonnant. La plupart du temps, ce prolifique scénariste (Kenya, Trent, la Maison Dieu ou encore l’excellent Dock 21 devenu Les abîmes du temps) a exploré ce genre avec brio. Ici, on suit avec plaisir les tribulations mystiques d’un homme. Les 5 portes qui s’offrent à lui symbolisent les 5 destins différents qu’il aurait pu avoir. Le cauchemar d’Horton démarre dès l’instant où la curiosité l’incite à regarder ce qui se cache derrière. Digne d’un épisode de la Quatrième dimension, l’histoire est rondement menée. Sa dimension mystique suscite un certain intérêt, car tout s’articule autour de la sempiternelle question existentielle : si vous pouviez changer de vie, laquelle choisiriez-vous ? Dommage que le résultat soit un tantinet bâclé, la faute à des dialogues parfois superfétatoires (« Quelque chose ne va pas ? Faut juste que j’aille pisser ») et à un trait manquant d’audace. Espérons que cette série, au potentiel indéniable, se bonifie avec le temps…