L'histoire :
Ce matin-là, les morts-vivants Tizombi, Tékaté, Fatal et Tribiade quittent le cimetière des humains pour réparer la clôture de celui des animaux, afin que les créatures zombies ne s’en échappent pas. L’humaine et récente résidente du cimetière, Margotik, insiste pour les accompagner, mais ces derniers refusent, prétendant qu’un humain ne va faire que les ralentir dans leurs labeurs ! Vexée, Margot se retrouve donc seule au milieu des tombes humaines et décide de les nettoyer au tuyau d’arrosage. Mais soudain, alors qu’elle est en plein travail, elle se fait agresser par un zombi ventripotent qui ne semble pas être au courant que Tizombi a formellement interdit à tous les morts-vivants de s’en prendre à la jeune femme. Après avoir échappé à ses assauts et constaté que son adversaire n’avait plus de cerveau, Margotik saisit une batte au milieu des ronces et explose le crâne du zombie ! Hélas, sa lute pour sa survie ne fait que commencer, car la jeune femme s’est blessée dans les ronces et sa main se met à saigner. Attirés par l’odeur du sang, tous les zombies du cimetière deviennent fous et foncent vers elle… Pendant ce temps, de l’autre côté, ignorant tout de ce qui se passe, Tizombi et ses amis s’en donnent à cœur joie. Notamment Fatal qui, après avoir constaté qu’en enterrant des peluches, ces dernières revenaient à la vie sous forme zombifiques, décide de faire pareil avec des objets du quotidien comme le portable de Tizombi...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tizombi, le Jack Skellington miniature, est de retour pour une série de gags aussi fendards que gores. On ne change pas une formule qui gagne dans ce nouvel opus. On suit toujours la vie d’une adolescente gothique qui a fui les disputes familiales pour vivre dans un cimetière avec des zombies dotés d’un cerveau et devenus ses amis. Sous la plume de Christophe Cazenove, on découvre une nouvelle fournée de gags d’une à sept pages, aux thèmes variés, mais avec tout de même un registre qui ressort plus que les autres, à savoir celui inspiré par le roman / film Simetierre de Stephen King, qui a récemment bénéficié d’une nouvelle adaptation cinématographique. Si vous aimez l’humour morbide et le second degré, alors vous apprécierez énormément cette série et ce nouvel album, au croisement entre Game Over de Midam & Adam et La petite mort de Davy Mourier (l’émotion en moins). L’autre point fort de cette série gaguesque originale vient de la mise en images de William. Entre deux albums des Sisters, on sent que le dessinateur prend énormément de plaisir à mettre en scène ces gags morbides. Expressions faciales tordantes, corps en décomposition des morts-vivants et pauvres humains se faisant dévorer : il ne manque rien à notre plaisir de lecture. Si on devait trouver un défaut, ce serait le manque de variété des décors. Le dessinateur trouve une parade à cela, en proposant des inscriptions amusantes sur les pierres tombales usant de jeux de mots avec le nom des défunts (Bob Laiponj, Erroc Ainfolk, Boule Hodrom…). Bref, un très bon album !