L'histoire :
Ce matin-là en arrivant au cimetière, l’humaine Margotik découvre que Tizombi a disparu et que ses amis Tékaté, Fatal et Tribiade sont à sa recherche. Après avoir interrogé sans succès un zombi ventripotent se faisant passer pour lui, Fatal décide de manger une brigade d’enquêteurs pour se mettre en mode « détective » ! Ensuite, il colle son oreille au sol pour écouter les indications de ses amis sioux défunts et suivre les traces de son ami. Cela le mène à une tombe ouverte servant de passage vers des mondes parallèles. Il ne fait dès lors plus aucun doute que Tizombi est parti visiter un autre monde. En compagnie de Margotik, Fatal part à la recherche de son ami pendant que Tékaté et Tribiade restent au cimetière pour y maintenir l’ordre. Dans un tunnel très sombre, Margot et Fatal s’éclairent à la lampe torche, mais le chemin est long et les piles finissent par arriver à court de jus. Qu’à cela ne tienne, Fatal fait appel à un de ses amis zombifié qui vit dans le tunnel : Frah. Ce dernier a la particularité de posséder une jambe de bois et Fatal compte bien s’en servir comme torche pour éclairer le chemin ! Après quelques mésaventures, Margot et Fatal retrouvent enfin Tizombi. Leur ami leur apprend alors qu’il est là pour éliminer les cinq dirigeants des mondes souterrains qui projettent de l’éliminer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En pleine période halloweenesque, Tizombi et ses amis sont de retour pour un album à l’humour aussi noir que morbide. Pour rappel, la série raconte les aventures d’une humaine gothique et d’un Jack Skellington miniature qui dirige un cimetière. Dans ce quatrième album, Christophe Cazenove propose quelques gags d’une page mais principalement quatre historiettes d’une dizaine de pages se déroulant dans des mondes parallèles où Tizombi combat les différents dirigeants qui ont juré sa perte. Ce fil rouge nous propose ainsi de découvrir des univers fantastico-médiévaux, super-héroïques et mythologiques qui apportent de la nouveauté dans les décors. L’ensemble donne un résultat très plaisant avec un humour conforme aux albums précédents, tout en apportant un renouvellement pour les lecteurs de la première heure. Mais là où la sérié prend toute sa saveur, c’est dans la mise en images hyper talentueuse de William, auréolée des couleurs expertes d’Élodie Jacquemoire. C’est la cruauté désopilante et l’impact visuel qui rendent le tout diablement drôle, à l’instar de la série Game Over, par exemple. De même les décors aussi bien en premier plan qu’en arrière-plan sous forme de clins d’œil à d’autres œuvres sont tout aussi excellents, ainsi que les noms en jeux de mots « débiles » qui jonchent les tombes (Maité Triss, Daphné Klaté, Eva Zhion,…). Bref, un sympathique album humoristique de 56 pages.