L'histoire :
Dans une maison isolée au fin fond de la campagne, la jeune Margotik doit supporter une énième dispute de ses parents où les insultes vont bon train. N’ayant droit à aucun répit, même pas dans sa propre chambre, la fille au look gothique décide de sortir de la demeure. Mais cette fois, elle part définitivement et pas seulement pour changer d’air ! Après quelques minutes de marche, Margotik découvre un cimetière et se dit qu’il s’agit là de l’endroit idéal pour se poser et composer un nouveau poème de son cru. Cependant, elle s’est à peine introduite dans ce lieu public qu’elle tombe nez à nez avec trois zombies en train d’en dévorer un autre ! En voyant cette chair fraîche arriver, Tékata la fille, Fatal le corpulent et Tizombi le leader squelette se préparent déjà à se faire un repas bien copieux. Finalement, lorsque Tizombi découvre que la jeune femme sait écrire, il décide de la laisser vivre, à condition qu’elle relate sa vie et ses exploits pour les générations futures de zombies. Pour trouver l’inspiration, Margotik questionne Tizombi sur le fait qu’il passe son temps à manger d’autres zombies au lieu de vivants. Le zombie explique alors que chaque cimetière n’a droit qu’à un certain nombre de zombies et qu’il faut donc trouver un moyen de réguler la population. Avant d’éclater de rire et d’avouer qu’il est simplement un gros morfale qui mange de tout et tout le temps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Kid Paddle et son spin-off Game over ont ouvert la voie aux gags gores et néanmoins grand-public. Mais il y a finalement peu de série qui ont tenté de surfer sur cette vague. Aussi lorsqu’une nouvelle série de ce genre débarque et qu’elle est en sus signée par le duo d’auteurs qui a créé Les Sisters, on se jette sur l’album avec curiosité et impatience. Inspiré par la mode des zombies, le scénariste Christophe Cazenove offre des gags allant de une à trois pages et mettant en scène cinq protagonistes très charismatiques dont les deux principaux sont une jeune humaine au look gothique et un zombie rappelant le personnage de Jack Skellington (dans le film de Tim Burton), version miniature. Les situations gaguesques très drôles s'enchaînent alors, leur trashitude et leur cruauté apportant un vrai plus. Un vrai plus qui fait également effet grâce à la mise en images de talent de William et les couleurs « halloweenesque » d’Élodie Jacquemoire. Que ce soit lorsque les zombies dévorent une belle jeune fille égarée, lorsqu’on observe leurs chairs putréfiés en mouvement ou lorsqu’ils rongent des os, les graphismes sont travaillés et rendent le résultat encore plus fendard. En s’inspirant des BD précitées ou encore de la mode des récits avec cadavres putréfiés, les auteurs réussissent à nous proposer une série parfaitement originale et apportant un bon bol d’air frais au riche catalogue humoristique…
