L'histoire :
Les quatre sosies : Le docteur Enigmus, détective privé réputé, est dérangé dans son bureau, alors qu’il est en train de faire une partie de jeu vidéo. La cellule antiterroriste réclame en effet son œil acéré pour distinguer le terroriste Rudy Namith, parmi ses trois sosies. Les quatre individus interpelés sur son yacht font tous croire qu’ils sont le vrai Rudy Namith. Enigmus les interroge donc à travers la vitre du parloir, au sein du pénitencier où ils sont en garde-à-vue. Ses capacités d’observation et de déduction lui permettent après cela d’identifier formellement le vrai bandit.
Enigmus met les voiles : Enigmus et son assistante Tatiana chargent une glacière et des sandwichs à bord d’une barque, afin d’aller pique-niquer au milieu des voiliers… Lorsque le responsable du grand rassemblement de bateaux vient lui demander son aide : l’un d’eux a été volé dans la nuit, le navire du corsaire Surcoufle. Enigmus regarde alors deux photos du port : l’un prise la veille à 21h30 et l’autre le lendemain de la disparition, à 7h40. Il interroge aussi les 8 propriétaires des 8 autres bateaux présents à l’exhibition et… cette petite enquête lui permet non seulement de reconstituer ce qu’il s’est passé, mais aussi de dénoncer le voleur ! Aurez-vous les mêmes talents pour l’observation que lui ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les BD-jeux sous forme d’enquêtes sont un exercice récurrent et classique des périodiques jeunesse. Avec ses lunettes rondes, sa calvitie et sa peau basanée, le réputé et toujours courtois détective Enigmus fait valoir ses talents au sein du mensuel J’aime lire max. Chaque mois, les lecteurs peuvent ainsi jouer à déduire, à partir d’indices se trouvant dans les dialogues ou dans les dessins, qui est le coupable de gros délits ou de petits crimes bon-enfant : le vol d’un sceptre, d’une formule chimique, d’une recette de crêpe bretonne ou, plus compliqué, d’un voilier. Le format en 4 pages est toujours le même : une première page plante le contexte et installe souvent Enigmus dans un rôle d’original-rigolo, en dépit de sa grande réputation. Les deux pages suivantes sont plus techniques et donnent tous les éléments pour l’enquête : photos, relevé d’indice sur la scène de crime, témoignages, plan de coupe, ou casting du « whodunit »… La dernière page, qu’il ne faut pas avoir tourné sans avoir un minimum fait travailler ses méninges, donne la solution – avec une vanne finale pour alléger la sentence. Il faut cependant avouer que dans ce second recueil, sur un dessin simple et basic de Matthew Broesma, le scénariste Paul Martin peine à rendre ses énigmes prégnantes. Les mécanismes sont plus « vaseuses » que pour le tome 1, voire capillotractées. Les solutions en lien avec des indices peu évidents, se révèlent parfois saugrenues, sans que cela ne soit à imputer à légèreté d’ambiance des enquêtes. Sans doute est-il extrêmement difficile de varier les ressorts et les plaisirs…