L'histoire :
Glouton se présente : il appartient à la famille des mustélidés, comme les belettes, les putois, les loutres, mais en vachement plus costaud. Il ressemble à un petit ours et habite dans le grand nord canadien. Il a de grandes pattes qui l’empêchent de s’enfoncer dans la neige et dispose d’un odorat très fin pour trouver de la viande sous d’épaisses couches de glace(s). Ses dents puissantes lui servent à broyer la chair gelée, les os… Et il bouffe à peu près tous les animaux de la forêt, à l’exception des lynx ou des loups, auxquels il pique plutôt les proies. Il cache alors des morceaux de viande un peu partout et fait pipi-caca dans ces cachettes-là pour éviter qu’on lui vole. Ce jour-là, Glouton renifle une odeur de loup. C’est cool, les loups, parce qu’ils ont souvent de la bouffe. Et au pire, s’ils ne veulent pas la filer, se battre permet de faire du sport. Or les loups ne sont pas fous : s’ils se battent, non seulement ils risquent de perdre, mais en plus ils vont y laisser de l’énergie. Donc devoir retrouver de la viande. Alors ils négocient avec Glouton et lui filent une cuisse et un foie. Mais 5 minutes plus tard, après avoir tout mangé, Glouton revient. Parce qu’il a quand même bien envie de faire un peu de sport…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux albums super fendards de Santiago, le cow-boy le plus impitoyable et couillon de tous les temps (converti en Santiagolf, pour une quête celtique dans le tome 2), B-Gnet ravit son jeune public d’une nouvelle série toute fraîche. Celle-ci met en scène un animal peu connu en Europe, un Glouton impitoyable et couillon, et c’est tout aussi fendard ! Son Glouton sans nom évolue dans un milieu sauvage enneigé et forestier du grand Nord canadien, au milieu des loups, des élans et des ours. Mais il est super confiant en lui et il méprise tous ces êtres inférieurs, persuadé d’être toujours le plus fort – ce qui n’est pas loin d’être vrai. Surtout, il devient rapidement le maître d’un chien bleu appelé Médor, auquel il lance des bâtons de bois et qu’il considère comme fauteuil et destrier. Il connait des problèmes avec un trappeur, avec un ours, avec un puma, il joue au badminton, au hockey sur glace, il bouffe des glaces (facile)… Le sens des situations absurdes et la science du dialogue bidonnant façon B-Gnet font une nouvelle fois mouche. B-gnet est le prince de l’humour faussement désinvolte. Glouton négocie souvent et parvient toujours à ses fins. Les personnages zoomorphes sont dessinés de manière caricaturale, dans un décor souvent secondaire… Et puis, de temps en temps, B-Gnet nous gratifie d’une pleine page de paysage majestueux, comme pour rappeler qu’il est aussi un sacrément bon dessinateur. Glouton, on en fait qu’une bouchée, et on a encore faim !
