L'histoire :
Mordange, petit village des Ardennes, connaît ces derniers jours une agitation des plus insolites. Six jeunes passionnés de jeux de rôle, inspirés par l’ambiance étrange du patelin, trouvent ici l’occasion de participer à une aventure bien réelle… mais qui n’est pas un jeu. D’une part, les villageois issus d’un ordre templier, se réunissent encagoulés dans les souterrains, pour des cérémonies occultes. D’autre part, un pseudo commercial pour l’implantation d’un parc d’attraction sur les lieux (!) s’aperçoit qu’il a été manipulé par des commanditaires bien plus dangereux. Enfin, Arthur Pic, jeune homme perturbé qui se cache sous un masque, abuse de ses pouvoirs paranormaux en manipulant le temps. Alors que des tueurs professionnels ont commencé à faire le ménage, une crypte templière est découverte, deux spirites réveillent des forces obscures, et l’on comprend que la fameuse « griffe du diable » est en fait la résultante des sillons creusés par le crash d’OVNIs en des temps immémoriaux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A la lecture de ce résumé – vous l’aurez compris – le scénario de ce troisième volet est encore plus complexe que les précédents ! Les nombreuses séquences parallèles s’alternent très vite, souvent le temps de 2 cases, pour former un ensemble un peu impénétrable. A la multiplication des trames, des personnages et des intrigues, s’ajoute à présent la superposition de séquences spatio-temporelles, avec parfois la double apparition des protagonistes ! Dans quel genre évolue t-on, exactement ? Policier (avec les tueurs), ésotérique (avec les spirites), fantastique (avec Arthur Pic), occultisme (avec les templiers), science-fiction (avec les OVNI) ? Bref, c’est un bordel certainement organisé, mais pour l’auteur uniquement. Ce premier cycle (dit Cycle de Mordange) se termine sans apporter les réponses attendues. On est en droit de penser que toutes les intrigues ont été maintenant déployées et que le second cycle à venir (dit Cycle d’Egnadrom) va s’employer à les démêler. Toujours à l’aide d’un dessin réussi en couleurs directes, Daniel Hulet met toutefois en place une véritable ambiance occulte, qui semble relier la SF au médiéval. Cette atmosphère mystérieuse est pour le moment l’unique atout de cette première trilogie.