L'histoire :
Yasmine Giggs est criminologue. Voila déjà quelques temps, elle a été nommée experte pour épauler la police sur des meurtres sordides. Dans une mise scène morbide, des cadavres sont découverts écorchés et égorgés, le corps grouillant de larves de mouches. Au fur et à mesure de l’enquête, de nouveaux meurtres sont commis et Yasmine se retrouve de plus en plus isolée par ceux qu’elle cherche à coincer. Ses amis ont été tués par son propre amant, ses parents sont accusés par les victimes dans des messages rédigés avec leur propre sang. Son nom revient même dans la bouche d’une petite fille de 5 ans reconnue responsable d’un meurtre à l’arme blanche. Son père entretient en cachette des liens étroits avec le gourou tout puissant d’une secte satanique directement responsable de toute l’affaire. En prison pour le meurtre d’un policier qu’elle n’a pas tué, elle profite un jour d’une occasion pour s’évader et tombe directement dans un piège tendu par ses ennemis. Heureusement, son père veille encore sur elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette série nous plonge dans une atmosphère particulièrement sordide. Au fil des planches, on est confronté à des mises en scènes de meurtres tous plus sanglants et malsains les uns que les autres. A cela, Thierry Robberecht ajoute une couche d’érotisme omniprésent, des passages de nus étant insérés ça et là avec une régularité de métronome. Enfin, pour corser le tout, il place son héroïne dans un contexte où elle ne peut faire confiance à personne puisque tout le monde semble jouer un double rôle et être capable du pire. Malgré cela, la lecture de l’Ennemi n’a rien de pénible. Le dessinateur adoucit en effet cette histoire par un graphisme épuré, aux courbes reposantes. Ses héroïnes, rapidement dévêtues, sont toutes diablement sexy. Les couleurs sont superbes et naviguent dans les tons sombres qui siéent parfaitement à cette ambiance sulfurique. Un thriller angoissant et esthétique à la fois.