L'histoire :
Une nouvelle fois, Jean et sa bande viennent d’attaquer un fourgon, en pleine grève des mineurs. Il faut dire qu’ils sont engagés politiquement. C’est vrai, la vie est vraiment dégueulasse, surtout pour les petits et ça les ronge. Pendant la rixe, les convoyeurs sont abattus et Marcel salement touché. Jean doit donc l’achever car la bande n’a ni le temps de le soigner, ni l’envie de le déposer à l’hôpital. Dommage, il était sympa Marcel. Repliés à la campagne, ceux qui restent de la bande projettent un nouveau plan sur une banque et prennent un peu le temps de vivre. Entre ces attaques d’une rare violence, Jean se laisse à rêver que Gloria, dont il est amoureux depuis toujours, lui devient enfin accessible. Mais la vie est vraiment dégueulasse et Jean ne le sait que trop…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean, sanguinaire malfrat est poussé dans la violence quotidienne par l’amour fou qu’il porte à Gloria et qu’il est incapable d’exprimer. Son désespoir l’enveloppe comme un lion en cage. Voilà pour la véritable trame de cette « vie dégueulasse ». Mais rien à faire, on n’y croit pas un instant. Tout sonne faux dans cet opus à la violence teintée de sentiments amoureux. Les sentiments de Jean sont mal exprimés et le tout est servi par un dessin très irrégulier. Les traits de Jean sont méconnaissables sur plusieurs planches (p. 26 et 39). Au dessin, Yousef Daoui est bien plus à l’aise en revanche sur les décors. Si l’adaptation d’une œuvre de Léo Malet par Philippe Bonifay est mal exploitée et piétine, le scénariste parvient toutefois à instaurer une réelle ambiance à cette vie dégueulasse.