L'histoire :
Dans son costume orange, jaune ou gris, le gros chat assène « facecam » ses maximes et ses brèves de comptoirs. Exemples : « Trente millions d’amis, c’est plus vite fait avec des fourmis qu’avec des éléphants. » « Il y a une vraie différence entre dire de que tout le monde pense et penser ce que tout le monde dit. En tout cas, c’est ce que je pense et voilà pourquoi je le dis. » « Mon arrière-grand-père avait prédit l’assassinat de l’archiduc d’Autriche à Sarajevo en 1914 et mon grand-oncle avait présagé la crise financière de 1929. Mon Grand-père avait prévu la montée du nazisme et la guerre en 1939, tandis que mon père avait prophétisé la bombe sur Hiroshima. Et moi, plus humblement, je pense qu’il va pleuvoir la semaine prochaine. ». « Si on remet la veille au lendemain, ça tombe pile aujourd’hui. »
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ça commence classiquement comme tous les précédents albums du Chat. Notre rondouillard, philosophe et monolithique félin assène ses maximes et ses brèves de comptoirs, tantôt pleines d’astuces et de bon sens, tantôt emplies à raz bord de non-sens. Ça se déroule majoritairement en strips de 3 cases, mais aussi parfois en un dessin unique, parfois en couleurs, parfois en noir et blanc. Et graphiquement, désormais le personnage bien en place depuis 40 ans, c’est basique. Hyyyyper classique, vous dit-on. Et puis soudain, de la page 14 à la page 21, le titre de ce 25eme tome prend tout son sens. En effet, Geluck se laisse aller à une histoire courte de 7 pages, qui imagine de manière farfelue sa rencontre avec son Chat et le début de leur collaboration. Cette histoire de la genèse fortuite entre un créateur et sa créature fera sourire, car elle comporte évidemment moult absurdités et rebondissements farfelus, des registres que l’auteur maîtrise à merveille. Et puis dans les pages suivantes, on découvre les premiers dessins du chat réalisés par l’auteur en mars 1983… Un trait tremblotant et des formes mal définies et irrégulières : pas franchement convaincant. On se demande bien comment ce personnage a pu percer ! Sans doute avec persévérance.
