L'histoire :
Le chat est désireux de devenir végétarien. Or arrêter de manger de la viande, cela ne se fait pas en un jour ! Aussi, pour se faire passer l’envie, se colle-t-il chaque jour un patch de salami sur l’épaule…
Si on pense vraiment que les morts vont au ciel, alors le chat aimerait vraiment savoir pourquoi on les enterre profondément dans le sol… au lieu de les jeter en l’air !
Si dans l’écriture, on n’avait pas, un jour, inventé le passage à la ligne, il y a des livres qui feraient des kilomètres de large !
Avec la chute de la météorite, les dinosaures ont disparu d’un coup. Au moins, avec la pollution générée par les humains, et le réchauffement climatique induit, les espèces menacées d’extinction ont un peu plus le temps de s’habituer.
Hitler a provoqué la mort de plus de 60 millions d’êtres humains… et à la fin, il s’est suicidé. Il aurait commencé par ça, il aurait dérangé moins de monde !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
22 albums plus tard et Le chat a encore à nous en apprendre sur la sociologie, la philosophie et la couillonnerie ordinaires. Pour obéir à la tradition, ce 22ème recueil empile classiquement les strips, les dessins « one shot », les planches de gags et quelques détournements subtilement dialogués d’illustrations anciennes. Tantôt en couleurs, tantôt en noir et blanc – sans que ce choix ne soit jamais dicté par le niveau de percussion du propos – le célèbre et bedonnant matou gris en costard est évidemment toujours animé de très statique manière par Philippe Geluck. Mu par son célèbre regard hypnotique et dénué d’émotion, il débite de tout son poids, de manière basique, placide et frontale, une pleine cargaison d’aphorismes, jeux de mots et brèves de comptoir. Ô que non, Geluck n’a pas tout dit. Il lui reste visiblement pas mal d’inspiration au quotidien – un quotidien plus volontiers nourri par une prise de recul universelle que par les sujets d’actualité. Et néanmoins, les thématiques récurrentes sont toujours un peu les mêmes : la condition humaine (et animale !), la perspective inéluctable de la mort, les verres à moitié vides (ou à moitié pleins, this is the question), la transmission du savoir, les mélanges des genres, la production de l’art, le temps qui passe, le temps qu’il fait… sans oublier, entre deux, un peu de légèreté procurée par une bonne grosse connerie pur jus (avec la pulpe). En somme, le chat rit et varie.