L'histoire :
Suivant les dernières volontés de son père défunt, Saffron d’Émeraude, Onyx, est revenu dans son village afin d’épouser Alisha. Cependant, Onyx est le cadet d’une fratrie de sept garçons et il ne s’est pas vu léguer grand-chose par son père. Il décide alors de retourner au château d’Émeraude pour y être engagé comme chevalier. Il voit là l’opportunité de gagner de l’argent tout en poursuivant son rêve de devenir un grand guerrier. Son épouse n’est pas enchantée à l’idée de se retrouver seule, alors qu’ils viennent tout juste de se marier. Mais Onyx la rassure en lui expliquant que grâce à son pouvoir de téléportation, qu’il a récemment acquis, il pourra à la fois remplir son rôle de chevalier et celui d’époux aimant. Arrivé au château, Onyx fait la connaissance du Capitaine Albin, qui accepte de le recruter au sein de son armée, convaincu par la stature du personnage. Quatre ans passent, durant lesquelles Onyx ne cesse d’impressionner son supérieur par ses progrès au maniement de l’épée. Un jour, le Roi d’Argent envoie un appel à l’aide au Roi Jabe d’Émeraude afin qu’il l’aide à repousser une attaque ennemie située sur la côte. Tous les chevaliers d’Émeraude sont envoyés pour donner un coup de main et le chevalier Onyx impressionne tout le monde en éliminant à lui tout seul plusieurs dragons...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux ans d’attente, voilà enfin la suite des aventures des Chevaliers d’Émeraude, ou plutôt celles du chevalier Onyx. En effet, ce cinquième tome poursuit l’histoire située 500 ans dans le passé, démarrée dans le tome précédent et dévoilant la vie de celui qui est considéré aujourd'hui comme un sorcier renégat. En attendant d’en savoir plus sur les événements du présent et la supposée réincarnation de Onyx en tant que chevalier Sage, la scénariste et créatrice de l’univers Anne Robillard nous dévoile le parcours guerrier de ce personnage rebelle et revêche à l’autorité. Si le récit se révèle intéressant, il devient de plus en plus fouillis à mesure de la lecture, enchaînant les séquences de manière un peu rapide. L’invasion ennemie a lieu de tous côtés et le héros passe donc beaucoup de temps à se téléporter d’un endroit à un autre pour stopper la menace, rendant parfois la lecture un peu répétitive et lassante. Si on n’a parfois du mal à tout suivre, Tiburce Oger sauve clairement le scénario grâce à sa mise en images. L'auteur se démène pour renouveler les scènes, multipliant les angles de vues différents au cœur de graphismes conservant le rythme tendu des batailles. En bref, si les dessins sont irréprochables, le scénario se contente un peu trop de nous montrer un Onyx qui se rebelle tout en tuant les méchants. Un sentiment d’essoufflement pointe donc, malgré l’univers magnifiquement mis en images. Espérons qu’il sera vite balayé par le tome suivant…