L'histoire :
Les sept chevaliers d'émeraude sont aujourd'hui âgés de 20 ans et ils ont terminé leur formation. Ils forment à leur tour des écuyers qui seront prochainement adoubés. Le magicien Élund n'a aucun doute sur leur capacité à l'épée, mais il ignore encore si leurs pouvoirs magiques seront à la hauteur de leur ennemi. Il demande alors à son ami Mori, le magicien de Béryl, de venir au château en emmenant avec lui un coffret contenant un « élémental », c'est à dire une créature issue d'un des quatre éléments. Mori n'est pas certain que confronter les chevaliers à l'élémental soit une bonne idée, mais il se laisse convaincre par son ami et part cacher le coffret au cœur de la forêt. Le coffret est à peine posé qu'un rayon lumineux en sort et traverse toute la forêt. Il pénètre ensuite dans le château, passe par la salle de repos des chevaliers avant de s'arrêter dans la chambre de la petite Kira. Persuadée qu'il s'agit d'une manifestation de sa mère, cette dernière suit donc le rayon... qui retourne à son coffret, suivi de près par les chevaliers. Grâce à leurs dons, les chevaliers sentent l'énergie agressive de cette manifestation et peuvent littéralement la suivre à la trace. Kira arrive la première au coffre, elle le ramasse puis voyant les chevaliers arriver, elle s'enfuit. En prenant la fuite, elle tombe sur un passage secret qui la mène aux écuries du château...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome plaisant, on découvre dans cette seconde partie les chevaliers devenus adultes. Les voilà face à leur première vraie « mission » (même s'ils ont déjà maintes fois porté secours aux habitants de la région). Il est fort agréable de découvrir comment les chevaliers travaillent ensemble et à quoi leur servent concrètement leurs capacités magiques. Ce second opus nous fait également découvrir plus en profondeur le fabuleux univers imaginé par Anne Robillard. Néanmoins, la tournure choisie pour conclure l'épreuve du magicien laissera sans doute le lecteur sur sa faim. Sans la dévoiler, cette conclusion a des allures simples et classiques et manque d'originalité. Heureusement cette petite faiblesse narrative est largement compensée par le dessin de Tiburce Oger. Fidèle au style graphique qui lui est propre, le dessinateur livre un travail impressionnant, qui nous immerge littéralement au cœur de cette univers enchanteur. Les décors sont fouillés, les personnages charismatiques, le découpage excellent... bref du très bon travail. On reste longtemps à contempler certaines scènes parfaitement travaillées et encore plus devant les deux cases géantes d'une planche chacune. Pour conclure, ce deuxième tome est un excellent divertissement. Espérons tout de même que le scénario du troisième volume gagnera en intensité, afin de rentre la série absolument parfaite.
