L'histoire :
A la fin du IVe siècle, Antonius et Aurélius, son second, sont chargés de transporter vers Constantinople les richesses cachées par l’Empire dans un Temple d’Héra. Néanmoins, la grande prêtresse s’y oppose et dans la lutte qui suit, Aurélius tue une des guerrières du Temple qui n’est autre que la fille de Médée… Des siècles plus tard, en Crète, pendant l’occupation nazie, le major Aurech (qui n’est autre qu’un lointain descendant d’Aurelius) tombe sous le charme d’une jeune femme. Fille adoptive du maire du village, elle est violée quelques temps plus tard par l’officier allemand. Ce dernier exerce ainsi, outre son droit de cuissage, une vengeance à l’égard du maire, qui n’est autre que le chef du maquis. Elle meurt 9 mois plus tard en mettant au monde Argos, le fils du major. Une vingtaine d’années plus tard, le jeune homme rencontre Médée qui lui révèle ses origines. Aussi Argos ne tarde pas à vouloir se venger, convaincu que son père se terre quelque part. Et c’est la déesse qui lui en procure le premier moyen, en lui offrant un vase antique provenant d’un trésor que le major Aurech convoitait. Nul doute que l’objet le fasse sortir de sa tanière. Mais Argos n’est pas le seul à vouloir retrouver l’ancien officier nazi…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome bien difficile à suivre, c’est nous qui déclenchions le fameux signal de détresse rimant impeccablement avec le titre de la série. Un « Mayday » auquel Renot et Ersel ne répondent ici que très sommairement… La première surprise est sans aucun doute la découverte du montage de la série qui n’était pas franchement apparu lors de nos premiers démêlés. On comprend, en effet, que chacun des récits est indépendant et que, par là-même, si vous n’aviez rien compris à la précédente conclusion, vous n’aurez pas davantage d’éclairage ici. Entrelaçons donc à nouveau mythologie, ésotérisme, aventure historique pour, selon l’éditeur, suivre la rédemption de Médée à travers les siècles. Un peu moins complexe et plus lisible que la précédente, l’intrigue propose de suivre le récit d’une vengeance à la fois antique et contemporaine, rimant avec Mossad, trésor byzantin et réseau Odessa. Néanmoins, très rapidement, l’ensemble retombe dans ses travers, en particulier ceux du découpage à la serpette et du principe établi de l’érudition du lecteur en matière de mythologie. Et que dire à nouveau de la conclusion, laissant le personnage central partir en vrille, sans que l’explication ne nous saute aux yeux. Crédible jusqu’à cette embardée, le récit tombe une nouvelle fois dans la plus grande confusion, pour un intérêt plus que discutable. A l’instar du dessin agréable (mais sans plus), on sent les bonnes intentions, le potentiel, mais à l’arrivée, rien de très convaincant.