L'histoire :
Un père de famille en a marre d'appeler ses parents pour dîner et vient voir ce qui les hypnotise tellement à la télévision. Il s'agit d'une émission de télé-réalité d'enfermement qui les fait mourir de rire. Directeur des programmes d'une chaîne publique, il retourne au bureau avec l'idée de proposer un contenu aussi addictif. Très vite, il est décidé de faire un feuilleton sous forme de chronique sociale et à un créneau où les audiences sont très mauvaises pour la chaîne. Le premier constat tombe rapidement quelques jours après la diffusion des premiers diffusions : le succès n'est pas au rendez-vous. Il est alors décidé d'intensifier l'aspect dramatique et d'user de méthodes narratives rares en France : le cliffhanger. Terminant chaque épisode par une accroche ou un suspense, le feuilleton accroche de plus en plus de spectateurs, au point de devenir l'un des plus gros cartons du petit écran...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec la collection Sociorama, Lisa Mandel et Yasmine Bouagga se sont données pour mission de présenter des récits présentant l'envers des décors d'un métier ou encore, avec Plus belle la série, d'une fiction. Le récit se déroule au début des années 2000, alors que la télé-réalité explose les scores d'audimat, notamment à la suite de Loft Story. Souhaitant jouer la contre-programmation, France 3 lancera Plus belle la vie, un feuilleton qui se révélera très vite addictif pour des millions de téléspectateurs. L'histoire s'inspire du livre de Muriel Mille, Produire, de la fiction à la chaîne, et raconte comment une scénariste va découvrir un monde qui lui est finalement inconnu. Un tournage d'une série télé est millimétré, chaque tâche est chronométrée et il n'y a pas foncièrement de temps à perdre. Loin d'être inintéressante, la lecture ne vous apprendra cependant hélas pas grand-chose, pour peu que vous ayez déjà vu un making-of ou lu un article évoquant ce type de tournage. Cela est d'autant plus dommage que l'on aurait apprécié en savoir plus sur ce succès énorme du petit écran qui a inspiré l'album. Côté dessin, Emilie Harel dispose d'un trait des plus simples et épuré. Un intérêt moindre, donc, pour cette bande dessinée soi-disant sociologique.