parution 01 mai 2007  éditeur Casterman  Public ado / adulte  Mots clés Chronique sociale / Sentimental

Tendre Violette T7

Les enfants de la citadelle (seconde partie)

L'énigme de Montmédy livre cette fois ses secrets : le collier de la reine, la folie du comte, l'histoire d'Annabelle et sa progéniture « maudite »... Une seconde partie trop expositive pour être réussie.


 Tendre Violette T7 : Les enfants de la citadelle (seconde partie) (0), bd chez Casterman de Servais, Raives
  • Notre note Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Grey Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Casterman édition 2007

L'histoire :

Etendue comme inerte sur l’herbe des douves de la citadelle, Violette s’est faite surprendre par le comte. A Antonin venu la secourir, elle explique ses déboires : un coup de pelle à la mâchoire, le collier offert par Emilie et à sa seule vue, la subite démence du vieil homme. Car ce bijou aurait été celui de la reine Marie-Antoinette. Elle l’aurait perdu en passant par Montmédy lors de la célèbre fuite du couple royal au moment de la Révolution. Ce collier aurait depuis appartenu à Annabelle qui le portait lors de ses spectacles. Un tel joyau ferait plus d’un envieux… L’atmosphère en la citadelle est devenue lourde, voire dangereuse. Les gens accusent Violette et Antonin de nourrir la progéniture des boches ! Il est grand temps que les choses avancent. Grâce à ses dons paranormaux, notre héroïne parvient à localiser le puit où gît le corps de la défunte artiste qui l’appelle. La mère la supplie de venir la libérer et, par là même, de protéger ses enfants, Emilie et son jeune frère. Un enfant dont l’histoire tragique et personnelle recoupe celle plus fameuse mais tout aussi misérable de l’occupation nazie en France. L’esprit en éveil, Violette y passera la nuit s’il le faut, mais au matin, sous la dictée d’Annabelle, elle aura retranscrit sur papier cette histoire, son histoire... Peut-être, alors, y verra-t-on plus clair…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Réelle déception que cette seconde partie d’un diptyque pourtant amorcé sur de bonnes bases. La couverture laisse espérer une atmosphère sombre et ensorcelée : elle n’en est que plaquée. Dès la deuxième planche, le récit fait par Violette à Antonin des événements passés augure en mal du développement futur. Les énigmes et mystères en suspens trouvent tous ici une réponse, mais de manière trop expositive pour être réussie, passionnante. Certes, les développements relatifs à la période sombre de l’occupation nazie ne sont pas inintéressants en eux-mêmes. Néanmoins, les personnages vivants sont mis de côté pour donner la primeur au passé d’un fantôme (miraculeusement préservé !) qui n’apporte guère de profondeur à l’ensemble. Coutumier et habituellement habile sorcier, amoureux du surnaturel, Jean-Claude Servais semble cette fois bien en peine de terminer cette histoire dictée par « le lieu et l’émotion ressentie », lors de sa visite. Finalement, Tendre Violette retrouve son ton frais et troublant une fois la citadelle quittée. Violette repartie vers sa forêt paraît libérée d’un trop lourd héritage et l’on attend à présent la suite de ses aventures. Côté dessin, on ne sait si l’exposé péjore la magie du trait, il reste que l’ensemble convainc moins en dépit d’une qualité intrinsèque. Maître Servais nous a habitué à mieux, bien mieux. Une déception, vous dis-je. Qui aime bien…

voir la fiche officielle ISBN 9782203003231