L'histoire :
De nos jours, Laure Dechamp, étudiante en Histoire à l’université d’Amiens, se rend sur la côte d’Opale pour les besoins de son mémoire de fin d‘étude, portant sur les dommages collatéraux lors de la seconde guerre mondiale. Sur place, elle consulte tut d’abord un vétéran français, Julien, qui lui parle de sa déportation au titre du STO (Service du Travail Obligatoire) puis de son engagement au sein de la résistance. Puis elle rencontre l’anglais Archie qui vient d’acquérir un petit cottage en ces lieux. Ce dernier lui parle de ses mois en Lybie contre les armées de Rommel, de l‘enfer du sable et de son service au sein du renseignement. Puis elle écrit à Joe, ancien aviateur américain et tête brûlée, à peine remis de longs mois de chimiothérapie. Il lui répond une longue lettre dans laquelle il lui parle de son sentiment de culpabilité à la fin de la guerre. Celui-ci se sentait responsable de la mort de son ami indien Wutpaki et chercha une forme de rédemption en s’engageant de toute sa force contre les japs. Elle rencontre également Erwin l’allemand, installé lui aussi désormais sur la côte d’Opale. Lui, lui parle de ces années romantiques et de la longue déportation qui suivit en Pologne et en Sibérie….
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce quatrième tome de War and dreams n’est pas à proprement parler un quatrième volet de la série. Il s’agit en fait d’un recueil des illustrations nécessaires ou utiles à Jean-François Charles pour mener à bien cette œuvre de mémoire, le « revival » que font les 4 vétérans de la seconde guerre mondiale sur le littoral de la côté d’Opale. Le biais narratif pour présenter ces superbes croquis, esquisses et peintures, est celui du mémoire universitaire d’une jeune femme : pour les besoins de l’exercice, elle recueille les témoignages des 4 protagonistes, et le tout est rédigé en marge des visuels, en 4 chapitres qui composent ce volume annexe. Les amateurs qui auront apprécié la force lyrique et romanesque de la trilogie, pourront ainsi en prolonger le plaisir, tout en approfondissant nombres aspects pointus et didactiques sur cette période trouble. En outre, ce pseudo travail universitaire est l’occasion de relier enfin entre eux ces soldats qui se sont finalement ignorés – au passé comme au présent – tout au long des 3 volets. Ce tome n’est néanmoins pas indispensable pour apprécier la trilogie BD en soi.