L'histoire :
Kim Keller regrette amèrement d’avoir accepté cette nouvelle mission sur la planète Antarès. En effet, non seulement l’entreprise organisatrice de la colonisation humaine obéit aux préceptes nauséabonds d’une secte obscurantiste, mais en outre, la planète en elle-même est infiniment plus dangereuse que tout ce qu’elle a pu vivre à la surface de Bételgeuse ou d’Aldébaran. Or, elle a amenée sa petite fille Lynn (qu’elle a eue avec un extraterrestre !) dans cet enfer. Après bien des frayeurs – dont le crash d’une navette dans un coin de jungle particulièrement hostile – Kim a retrouvé avec bonheur ses amis et sa fille indemnes. Désormais, les survivants, dont une poignée de passagers clandestins, tentent de rejoindre le camp de base par voie terrestre, à bord d’un colossal engin tout-terrain, à plus de 7000 km de là. Concernant l’écosystème local, ils vont de surprises en surprises, au point qu’il est parfois difficile de différencier la faune de la flore, ou même de distinguer la dangerosité des phénomènes rencontrés. Concernant la vie en communauté, les tensions ne cessent de croître également : deux ados récalcitrant multiplient les crasses, une clandestine décède et les sentiments de chacun se chamboulent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est trop fort ce Léo ! Episode après épisode, on sait globalement ce qu’on va trouver, et pourtant on se délecte à chaque fois de la formule magique qu’il réitère depuis le premier volume d’Aldebaran. C'est-à-dire une recette savoureuse qui rend totalement accro, faite d’aventures, d’un bestiaire inventif, de sentiments exacerbés et d’un humanisme salutaire. Le tout est enrobé d’un dessin réaliste très lisible et rythmé par une mise en scène mesurée… pour ne pas dire savamment distillée. Dans ce tome 3, le fil rouge est la longue traversée du groupe d’aventuriers à travers une jungle hostile, vers leur camp de base. Evidemment, nos héros se frottent à des créatures hallucinantes : un arbre-œuf géant pour commencer, des insectes géants venimeux, une mousse parasitaire rose bonbon… et tant d’autres ! Mais surtout, les sentiments des uns pour les autres se télescopent, la présence des clandestins s’éclaircit et un évènement choc se produit (hi hi, on ne le dira pas). Diantre. Fichtre. C’est haletant, exaltant, jouissif, intensément humaniste… on bave déjà de savoir comment cette aventure va se poursuivre. Véritablement, les Mondes d’Aldébaran forment un ensemble d’aventures cohérentes et uniques dans le 9e art de science-fiction.
