L'histoire :
Bill fait une pantomime déchirante à un chasseur sachant chasser pour l'en dissuader, ou bien regarde Boule et son papa planter un arbre afin d'y apporter ensuite sa petite touche personnelle, ou encore observe la façon toute singulière qu'il a de subir le passage des saisons, quand il ne rêve pas qu'il vole en compagnie de ses copains les oiseaux. Boule emmène son fidèle compagnon en « opération survie » avec tous les désagréments que cela peut comporter, constate que c'est le printemps à la façon dont les animaux en général (et Bill et Caroline la tortue en particulier) se rapprochent, ou enfin rapporte un souvenir très « nature » de ses vacances à la mer. Le papa de Boule décide d'emmener toute sa petite famille au bord de l'océan en plein hiver, ben oui, c'est beau la mer gelée. Le papa de Boule fait un igloo pour son fiston, mais finalement, OK t'as gagné, c'est Bill qui en héritera. Le papa de Boule prend une magistrale leçon de pêche par Bill qui a modernisé une vieille technique canadienne.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est de bon ton puisqu'à la mode : tout ce qui, à l'heure actuelle, a trait à l'écologie est passablement bien vu. Et l'une des icônes les plus populaires de la BD depuis près de 50 ans, à savoir le binôme roux Boule et Bill, ne déroge pas à la règle. Cet album hors-série recense donc 52 gags tournant autour de la nature. Le grand avantage de cette sélection est de montrer à quel point Roba, le créateur de ces deux personnages en 1959, avait l'âme écolo. La deuxième constatation à faire, à la (re)lecture de ces planches, c'est que Laurent Verron, le successeur de Roba dans la série depuis 2003, a réussi à capter le coup de patte de son maître, instillant ainsi cette fragrance visuelle particulière chère aux fans tout au long des albums qui ont suivi. En outre, et il suffit de jeter un œil ne serait-ce qu'aux couvertures des albums signés par ce dernier, il a réinstallé le bestiaire de Roba au centre de ses gags, en l'élargissant quelque peu. Ainsi, un cirque installé non loin de la maison de Boule lâche régulièrement (dans la nature) ses animaux exotiques qui se sont échappés, ici une autruche, là un crocodile, fournissant de fait quelques gags un peu plus poussifs quoique cocasses. Pour clôturer le livre, on invite le lecteur à répondre à un questionnaire sur ses réflexes écolos dans sa vie quotidienne. Et pour le rassurer complètement, Boule et Bill nous annoncent fièrement en quatrième de couverture que cet album a été fabriqué à partir de papier recyclé. La boucle est bouclée.