L'histoire :
Wismerhill a été le premier à pouvoir franchir le portail. Nul ne savait si ce monde comptait des saisons, si les terres étaient fertiles et quels dangers guettaient son peuple. Mais Wis' sut se montrer digne de son rang. De conquêtes en conquêtes, sa civilisation allait perdurer. Le Methraton était en passe de réaliser son plan : détruire un monde et en rebâtir un autre, à l'abri, cette fois-ci, des forces maléfiques. Mais quel sera pour autant le destin de Wismerhill ? Pourra-t-il enfin agir en toute liberté, ou sera-t-il rattrapé par les funestes ombres menaçant le futur, ou surgissant du passé ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il faut faire table rase du passé. Wis', le héros récurent de cette série-culte, est bien obligé de faire sienne cette maxime, invitant le lecteur à remettre simultanément les compteurs à zéro. On ne reviendra pas sur les hauts et les bas de la série. Ce qui nous intéresse pour l'heure, c'est de vous dire que ce tome amène plus d'une satisfaction. Commençons par l'écriture : magnifique. La narration, s'appuyant sur un corpus de textes descriptifs, réjouira chaque fan de dark-fantasy : entre lyrisme et romantisme, c'est un régal pur et simple. Quant à la trame de ce « reboot », elle s'installe lentement, mais de façon très cohérente, à défaut d'être vraiment surprenante. Il faut dire que le défi est de taille : relancer la série en gardant suffisamment d'éléments satisfaisants pour les lecteurs qui la connaissent déjà, et pouvoir séduire ceux qui y viendraient maintenant. Et, foi de Bédien, gageons que Froideval et son complice Fabrice Angleraud l'ont remporté avec ce volume 1. L'album ouvre avec un flashback : la petite fille de Wis' demande à ce qu'on lui conte encore la légende de son aïeul. Et nous voilà pris à témoin de cette résurrection menée façon grand spectacle. C'est là que Fabrice Angleraud entre en scène ! Un retour dans un univers qu'il connaît très bien, puisqu'il n'est pas à son coup d'essai sur cette série. Si le dessin des personnages n'est pas forcément spectaculaire, la composition des planches, leur découpage, le soin apporté aux créatures fantastiques et les décors fourmillant de détails, composent un visuel de haute volée. Certaines planches donnent le vertige, nous rappelant même l'immense Druillet. On ne peut que vous convier à ce rude festin, dans cette époque épique !