L'histoire :
Un putsch militaire a eu lieu sur la planète Terra II, colonisée par les humains. La jeune princesse Balti est en fuite, en compagnie de deux enfants de son âge : Tiph, la fille de sa cuisinière, et Pablo, un réparateur d’éolienne qui n’avait rien demandé à personne. Ils sont protégés par Bakou-Nine, un orang-outan herculéen et génétiquement modifié : il parle, réfléchit et contient dans son cerveau toutes les connaissances du monde. A bord d’un vaisseau dérobé aux militaires, ils veulent retrouver leurs parents… mais il leur faut d’abord se ravitailler en essence ! La cartographie 3D de l’engin leur permet de déterminer une zone minière relativement paisible pour cela. Cependant, les calculs de Bakou sont un peu justes : ils sont obligés de sauter en vol, en sky-jet, avant que l’appareil ne s’écrase dans un lac, à proximité d’une plate-forme de forage. Les trois enfants et leur singe savant atterrissent sur un territoire enneigé et se laissent docilement « capturer » par un jeune indigène, Ahtirassi. Ce dernier les conduit auprès des adultes, alors en pleine « cérémonie du sacrifice ». Un Yack est en effet égorgé sur un lac gelé et un terrifiant monstre lacustre surgit pour le becqueter. Ensuite, tout le monde est invité à rejoindre le village des autochtones…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cric et Laurent Verron livrent ici la suite d’une agréable série de science-fiction pour les enfants. Dans ce début de nouveau diptyque, nos jeunes héros, toujours en quête de leurs parents, trouvent refuge au sein d’une tribu de « yiakoots », perdue sous les latitudes septentrionales de Terra II. La proximité d’une plateforme de forage nourrira un propos écolo, en marge de l’habituel et néanmoins savant cocktail d’humour, d’action et de bons sentiments. Les autorités militaires soutiennent en effet un développement industriel qui nuit aux populations indigènes locales, ce qui permet de se frotter à des thèmes plus sérieux comme la pollution ou les migrations de population. Notons aussi que cet épisode est plus dense que les précédents, avec une moyenne de 5 cases par planche (contre 3 précédemment). En outre, Verron fait durer le plaisir sur 50 planches, toujours via une ligne graphique fluide, agréable, maîtrisé… Bref, de la BD comme on les aime, et qui a toutes les raisons de cartonner auprès du public cible… à condition que la pléthore de nouveautés lui laisse le temps de convaincre.
