L'histoire :
L’ex-aventurier Harald Haarfager a répondu à l’appel de sa vieille amie archéologue Alva Kåberg, pour enquêter en Suède sur la découverte de stèles antiques couvertes de runes. Accompagnés des mathématiciens Leia Lewis et Loïc Mellionec, tous deux membres de l’agence de reconstruction virtuelle Imago Mundi, les investigations de la fine équipe dérangent visiblement quelqu’un. Lors d’une sanglante altercation avec un mystérieux tueur sur le site du barrage, le contremaître du chantier a fait une chute mortelle. Plus chanceux, Leia s’en est sortie avec une minerve et Loïc avec un bras dans le plâtre. Peu enclins à se laisser intimider, ils vont tirer les vers du nez au conseiller Marcus Klint et mette à jour une affaire de corruption. L’emplacement inapproprié de la construction du barrage, vise apparemment à masquer une autre affaire. Ils enquêtent alors sur la lutte que mène une jeune femme psychologiquement instable depuis la mort de son fils, contre l’implantation du barrage. Déguisée en viking, elle survole constamment le site en montgolfière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
(Lire le début sur la chronique du tome 3) …Corbeyran use une nouvelle fois de son formidable talent de scénariste pour rendre l’aventure palpitante. Ni pire ni meilleur que le premier diptyque, sur un sens du rythme irréprochable, l’enquête abandonne dans son dénouement la piste archéologique pour se reposer sur un scandale génétique. A noter, le processus de diffusion particulier : les albums sortent deux par deux et en même temps ! Une opération marketing avait même été mise en place par l’éditeur pour l’achat groupé des deux premiers tomes. Cette stratégie inédite permet certes de soulager les lecteurs qui peuvent instantanément satisfaire leur curiosité. Mais cette contrainte de production semble aussi se répercuter sur le dessin réaliste de Luc Brahy (Zoltan). Exécuté rapidement, certainement à partir de bases photographiques, ses encrages, couvertures y comprises, comportent bien des aspects disgracieux et la colorisation informatique de Bérengère Macquebreucq rame pour combler les lacunes. Au-delà des qualités et des défauts intrinsèques à ces 2 épisodes, on peut s’interroger sur le procédé de sortie des albums. Ne fait-il pas perdre de sa substance au principe de suspens ?