L'histoire :
Quelque part au milieu de l'Atlantique, un bateau câbleur repère par hasard, au fond d'une fosse profonde de 3000m, une forme qui a une allure architecturale. Cependant, de leur sous-marin autonome, les images sont de très mauvaise qualité. Dès lors, Jürgen Thinnes, un des principaux actionnaires de la société de télécommunication en charge du câblage, pense avoir découvert le mythe de l'Atlantide ! Il décide d'organiser des recherches coûteuses pour en savoir plus. Quelque part en Suède, une vallée entière s'apprête à être inondée à cause de la construction d'un barrage. Quelques dernières fouilles archéologiques ont lieu pour vérifier la présence de vestiges. La mise à nue d'une grande pierre antique couverte de runes provoque notamment l'émoi. Pourtant, l’archéologue Alva Kaberg a toutes les peines du monde à faire reculer la mise en eau de la vallée pour mettre au clair la présence de cette pierre mystérieuse. L'agence Imago Mundi, détentrice d'une technologie très spéciale basée sur des lasers gamma, est le seul institut capable de faire des fouilles virtuelles précises du lieu, même en conditions extrêmes et sur un large territoire. Toujours prêts à tenter l'aventure et à faire avancer la science, les trois membres de cette équipe de choc s'emparent de ces deux dossiers. Ceux-ci s'avèrent épineux. En effet, l'agence subit systématiquement les attaques de groupuscules tentant de faire capoter leurs études…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après 14 albums, la réputation d'Imago Mundi n'est plus à faire… mais la série semble bien terminée. L’éditeur Dargaud en profite logiquement pour en publier son édition intégrale. Ce premier recueil regroupe donc les cinq premiers albums, correspondant à 2 dytiques complets plus la moitié d'un troisième. Alliant mystères scientifiques et intrigues policières, le trio de choc formé par trois auteurs complémentaires, débite des histoires accrocheuses et intéressantes. Primo, les dossiers scientifiques réalistes sont sérieusement établis par le chercheur en imagerie numérique Achille Braquelaire. Le scénariste Eric Corbeyran développe quant à lui les intrigues haletantes… bien que très redondantes sur ce premier volume. En effet, la trame scénaristique a tendance à être systématique : elle consiste à introduire une bonne vieille crapule essayant dans l'ombre de défendre ses intérêts économiques, au mépris de la science et de l'écologie. Cela finit un poil par agacer. Ce premier tome est aussi l'occasion de découvrir le travail graphique de Luc Brahy. Peu à l'aise et assez grossier au début (surtout sur les personnages), l'auteur prend de la bouteille au fur et à mesure, pour finalement proposer un dessin admirable qui fait la part belle aux décors.