L'histoire de la série :
La terre dans un futur peu reluisant : étouffée de poussière suite à l’explosion nucléaire de la lune, la surface de notre planète s’est recouverte d’une épaisse couche de glace. L’humanité s’est alors réorganisée sous des dômes de verres, reliés par un formidable réseau de voies ferroviaires. Le règne de la compagnie des glaces a commencé…
L'histoire :
Le Kid tente de s’allier avec le puissant et obèse milliardaire Mikado. Il veut rénover Whaler station, et transformer le gigantesque dôme de blocs de glace en Titanopolis ! Il veut offrir un avenir aux milliers d’immigrants qui affluent chaque jour, pour y vivre de l’économie de l’huile de baleine. Si Mikado n’a guère besoin de lui pour être puissant, il accepte néanmoins l’alliance car, sans le savoir, le Kid a un atout de taille : avec beaucoup d’amour et d’attentions, il éduque Jdrien, le fils de Lien Rag, de nature demi-roux… comme Mikado ! Les pouvoirs télépathiques de Jdrien y seraient-ils pour quelque chose ? L’accord est trouvé et malgré sa taille, le Kid se découvre de plus en plus une vocation de leader politique. On lui met pourtant de nombreux bâtons dans les roues : le prix de la graisse de baleine est à la hausse, les tensions sociales larvaires trouvent le chemin de la révolte et des « terroristes » font sauter le pipeline qui alimente la station en eau chaude. Une immense joie vient contrebalancer ce climat : grâce aux pouvoirs de Jdrien, il retrouve Yeuse, dans un petit wagon cabaret…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 15e épisode (ou troisième du troisième cycle) néglige durablement le héros en titre, Lien Rag, qui n’apparaît que sur 4 planches, juste histoire de rappeler qu’il est toujours en vie. C’est Snath, alias le gnome, alias le Kid, qui porte l’essentiel de l’intrigue, focalisée sur la révolte sociale qui gronde sur Whaler Station. Le trio en charge de la narration au sein du studio Jotim (Philippe Bonifay et Pascale Sorrin scénarisent, tandis que Blake Ice s’occupe de la « narration graphique ») fait le choix d’un découpage morcelé. En effet, il n’est pas rare de suivre deux scènes parallèles au sein d’une même séquence, et de fait, il n’est pas toujours évident de savoir dans quelle bribe de l’histoire on se trouve. De même, si l’encreur unique (Jim Maitre) des dessins de Josselin Fosset (pour les personnages) et d’André le Bras (pour les décors) permet dans une certaine mesure d’unifier le style graphique, il demeure de nombreuses imperfections qu’un artiste unique n’aurait sans doute pas laissé passer. Pour donner un exemple, la discussion entre les frangins, à la planche 7, est flagrante : il y a rupture de la règle des 180° et la source de lumière fluctue radicalement. Bref, le morcellement des compétences mine toujours à la cohérence d’ensemble… Et malgré les améliorations progressives, il semble que les auteurs et l’éditeur jettent l’éponge et arrêtent la série en plan, à ce 15e opus, faute d’avoir trouvé un lectorat (annonce de Philippe Bonifay, fin octobre 2009). A priori, si vous voulez connaître la suite et la fin, il va vous falloir vous rabattre sur les romans de JG Arnaud…