L'histoire :
Incarcérées pour avoir refroidi plusieurs hommes, Kathleen, Cassie, Chumani et Daisy débarquent dans un pénitencier exclusivement composé de prisonniers de sexe masculin. À peine arrivées, les femmes se font remarquer lorsque les gardes tentent d’effectuer la fouille aux corps. Après avoir pris de multiples coups, les gardiens refusent en effet d’approcher les nouvelles venues. Le directeur de la prison demande donc l’aide de sa femme, qui vit juste à côté avec leurs deux enfants. Faisant preuve de zèle et de sévérité, l’épouse du directeur fouille méticuleusement les femmes. Elle les force à se déshabiller, puis fait revenir les gardes pour bien les humilier. Nues comme des vers, les criminelles reçoivent les affaires que reçoivent tout prisonnier à savoir un trognon de maïs pour se torcher et leur nouvelle tenue. Daisy intervient alors en précisant que deux de ses comparses vont également avoir besoin de tissus en cas de menstrues. Semblant totalement méconnaitre cette particularité, les gardes découvrent que les femmes ont tous les mois des pertes de sang durant quelques jours… Enfin, on les emmène vers les cellules en leur expliquant que, par manque de place, elles seront toutes les quatre dans la même. Elles ont aussi le droit à deux promenades par jour et une douche par semaine ! Leur arrivée détonne auprès des prisonniers qui pensent déjà pouvoir en faire leur quatre heures…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour conclure le premier cycle de sa série western pétaradante, Olivier Bocquet (Frnck) envoie ses antis héroïnes au cœur d’une prison où elles vont de nouveau se confronter à un patriarcat violent et cruel. Dans ce monde où les droits des femmes sont clairement bafoués, le scénariste continue de mettre en scènes des femmes aux origines différentes, mais néanmoins soudées dans la lutte et la survie. Moins explosif que les deux albums précédents, ce troisième tome garde cependant toute la saveur et l’efficacité de l’univers pour offrir un final foudroyant. En parallèle, Olivier Bocquet relate aussi les mésaventures de la jeune Abigail, esclave noire et cinquième membre des « ladies ». Enluminé avec talent par Anlor, ce tome conclusif enchante aussi par ses dessins qui ne cachent rien de la violence et de la noirceur de ce monde de « cow-boys », tout en offrant un découpage plein d’énergie et de cadrages cinématographiques. L’ensemble est mis en couleurs par Elvire de Cock pour un ensemble encore plus immersif. Plus la série avance, plus on se dit qu’elle a le potentiel d’une adaptation en série TV. En attendant, on attend avec impatience la suite et le démarrage du prochain cycle.