L'histoire :
Mejaï se défend avec détermination dans les alcôves du palais d’Al Kabir, son maître. Le Scorpion, lui, rejoint la porte de la vallée des Rois, Luxor, à bord d’une felouque, accompagné par l’eunuque de la Sabbatéenne, Tarkan. Ils sont à la recherche de la tombe du pharaon maudit, Akhenaton, et d’inscriptions qui raconteraient l’histoire de Tamise, le grand prêtre. Accueillis par les représentants sur place du Tuggar Al Kabir, ils retrouvent la troublante sabbatéenne qui a engagé des pillards de tombes pour retrouver la tombe d’Akhénaton. Mais la famille du pilleur se révèle encore moins honnête que prévu puisque les pièces qu’ils proposent sont des faux. Le Scorpion et la sabbatéenne les forcent à les amener dans les montagnes où ils opèrent, au-dessus de Deir-El-Bahari, palais troglodyte bâti par la reine Hatchepsout. Ils sont alors attaqués par les sbires d’Al Kabir, alors même que Golam, l’albinos envoyé par le prince Potemkine, est lui aussi à leurs trousses.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatorzième tome des aventures du Scorpion et surtout, deuxième opus du duo Desberg / Critone. Le ton a changé. Les dessins de Luigi Critone, différents de ceux de Marini, surtout en ce qui concerne les couleurs et l’encrage, sont toujours somptueux. Ils donnent une empreinte qui colle parfaitement au récit de Stephen Desberg. Celui-ci est très bien découpé. La narration est fluide et nerveuse, très efficace et permet à Critone de varier avec bonheur les plans. La quête ésotérique, les nombreuses références à l’histoire religieuse rappellent Pratt, même si le Scorpion est un héros plus guerrier que Corto Maltese. Surtout, les états d’âme ne lui vont pas et à plusieurs reprises, on trouve le héros plutôt pathétique dans ses atermoiements amoureux, entre Mejaï à qui il jure fidélité et loyauté, puis la sabbatéenne qui le trouble visiblement. Ça ne fonctionne pas vraiment et les longs discours historiques, conjugués aux babillages d’amoureux transi et ballotté, pourraient lasser le lecteur si, encore une fois, le scénario n’était aussi bien maîtrisé. A l’arrivée, on prend du plaisir à lire ce nouvel épisode, sans réellement être suspendu au prochain opus.