L'histoire :
A la nuit tombée, dans un jardin gardé par une immense tête de monstre sculptée, des nobles italiens assistent à un sacrifice animal, sous la surveillance d’hommes aux masques d’oiseaux. Orazio Trebaldi met en scène la cérémonie menée par son haruspice, Palestrina et annonce à sa confrérie que l’avenir se jouera dans les pays protestants, et que la révolution industrielle arrive en Angleterre… Nelio, pas encore adolescent, se rue sur Palestrina pour lui demander qui de lui ou de son frère Cosimo deviendrait l’héritier des Trébaldi. Pas de réponse claire. Et aujourd’hui, Nelio est à la recherche de son frère caché, Armando, dit le Scorpion… qui s’est lancé sur les traces du secret des Trébaldi, en Ombrie, berceau étrusque de la famille. Marie-Ange Sarlat, qui a confié son fils au Scorpion et à son fidèle Hussard, lance Nelio sur les traces de son ancien amant. Lui-même est manipulé par Ansea Latal qui veut régner sur les familles avec lui, et poursuivi par le mystérieux tueur des Trebaldi, le chevalier de Trèfle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatre ans après le retour du Scorpion, ce tome 12 est un adieu. Adieu à son dessinateur Enrico Marini (Batman, Les Aigles de Rome…), qui veut désormais se concentrer sur d’autres projets, mais aussi se consacrer à ses propres histoires. Daniel Desberg travaillera désormais avec le talentueux (lui aussi) Luigi Critone, qui avait magnifiquement adapté Je, François Villon de Jean Teulé. Pour fêter le départ de son complice, Desberg a concocté un final sur-vitaminé, une course contre la mort où tous les ennemis se retrouvent dans un vieux château étrusque d’Ombrie. Le final, fait un peu penser (de loin, certes) à celui d’Hudson Hawk, série B devenue culte (peut-être pas, en fait). Bref, après avoir découvert le secret de sa famille, puis de sa naissance, Armando va découvrir le secret de la puissance de la famille, qu’il déteste, et dont il fait partie à son corps défendant (son corps le poussant plutôt clairement vers les Latal, et plus particulièrement vers celui très appétissant de la belle Anséa). C’est riche, c’est très rythmé et très efficace pour finalement être ponctué par un final en guise de page vierge, pour démarrer une nouvelle collaboration. Le dessin de Marini est toujours magnifique. Fin, précis, racé, il a tellement de mouvements qu’on a quelquefois l’impression que les personnages bougent sur la feuille. Un nouveau régal, donc. On souhaite bon vent à Marini et on a hâte de voir ce que Critone va pouvoir insuffler de neuf à cette série qui a toujours été belle et bien menée…